Archives de catégorie : Editions précédentes

Soirée spéciale courts-métrages à La Chapelle 2017

Lundi 30 janvier à 19h30 à La Chapelle

Encore la nuit de Mignon, France, 2016, 22 min

Tourné en une nuit, ce film est une fête et cette fête est ce film. Dans un squat à Toulouse, des trans, des pédés et des gouines discutent, dansent, se droguent et se draguent.


Sorcière queer de Camille Ducellier , France, 2016, 12 min

Portrait d’un monstre à deux têtes


Suivie d’une rencontre/débat avec Cuti Productions

Cuti productions est un collectif transpédégouine de cinéma, qui a pour but de travailler autour de la création, production, diffusion de films de manière DIY (Do It Yourself), en dehors des circuits traditionnels. Il explore les représentations audiovisuelles à partir de nos points de vue minoritaires, pour ébrécher les discours universels produits par des catégories sociales hégémoniques.


Entrée gratuite

Venez découvrir des films, boire un verre, discuter, échanger !


La Chapelle Jeanne d’arc est un lieu occupé depuis 1993. L’association l’Atelier Idéal a pris le relais de Planète en Danger, qui a investi ces lieux à l’issue d’une action de rue pour dénoncer la mainmise de la promotion immobilière sur l’aménagement de la ville.

Au service d’un enrichissement de l’imaginaire collectif, l’Atelier Idéal concentre son activité sur la gestion et l’animation d’un lieu vécu comme un outil de l’expérimentation sociale. Objectif ?

“Nous réveiller plus libres, vivre des expériences et des rencontres qui nous nourrissent et nous tiennent debout”.

Brothers of the Night (Brüder der Nacht)

Patric Chiha
2016. Fr. / Aut. 88 min. Coul. DCP. VOSTF.

Le réalisateur Patric Chiha, à qui la Cinémathèque de Toulouse consacrera un week-end les 3 et 4 février, présentera en avant-première son nouveau film, “Brothers of the Night”.

Jeudi 2 février à 20h30 au cinéma Le Cratère.

« Chiha y a filmé une bande d’ados et post-ados bulgares (entre 16 et 25 ans) venus gagner leur vie à Vienne en se prostituant dans les réseaux gays. Leur situation est glauque, mais Chiha lui insuffle une énergie, une beauté et une humanité époustouflantes. Ces “frères de la nuit” sont d’une présence cinégénique extraordinaire : ils sont beaux, sexy, hâbleurs, canailles, aimantent la caméra, et racontent leur expérience de putes homos avec un mélange de vérité abrupte et de frime mytho, tels des acteurs-nés. Chiha ne cherche pas à expliquer, analyser ou dénoncer leur condition de vie, il évite la sociologie et le misérabilisme préférant plutôt accompagner ces jeunes gens avec empathie, les filmer en passant du temps avec eux, en faire des personnages de cinéma. Il ne les filme d’ailleurs pas en “action”, mais en dehors de leurs passes, quand ils sont entre eux et quand ils se racontent, dans la rue ou dans des bars aux éclairages roses, bleus, rouges…
“Brothers of the Night” n’a ainsi rien de voyeuriste mais magnifie au contraire ce sous-prolétariat du sexe et des flux économico-géopolitiques inégalitaires. Chaque plan est inspiré, vibrant, porté par la stylisation coloriste des lumières de bars et par une BO superbe. Pour avoir une idée de la puissance de cinéma à l’œuvre ici, pensez à Fassbinder, Pasolini, Kenneth Anger, rien de moins. “Brothers of the Night” est un film d’une beauté sauvage, du sunlight pour les gueux. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles

Week-end ACID à la Cinémathèque.

Depuis sa création en 1992, l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) défend inlassablement la création cinématographique indépendante, œuvrant pour une meilleure diffusion des productions qui osent sortir des sentiers battus et rebattus. Sa particularité est d’être une association de cinéastes qui soutiennent d’autres cinéastes (chaque cinéaste est parrainé(e) ou marrainé(e) par un(e) autre cinéaste). Autant dire que le regard est aussi précis qu’exigeant. Et, effectivement, c’est le cinéma contemporain le plus novateur que l’on découvre à travers son catalogue.

Ouvrir une fenêtre à ce cinéma contemporain défendu par l’ACID, c’est ouvrir une fenêtre sur un autre cinéma. Celui-ci n’exclut pas le classique. Au contraire, il s’en nourrit et le nourrit en retour. Il élargit le regard.
Retour d’ACID, épisode 2 : Week-end avec Patric Chiha, talentueux cinéaste autrichien qui s’était fait remarquer dès son premier long métrage, Domaine, sélectionné à la Mostra de Venise et placé tout en haut de son Top Ten 2010 par John Waters. Beatrice Dalle, magnifique, y interprétait une mathématicienne mystérieuse entraînant dans son chaos des possibles, un jeune homme de 18 ans. Son film suivant, Boys Like Us, était une comédie initiatique qui, sur le ton de la loufoquerie, amenait trois amis homos à prendre de la hauteur sur les pentes glissantes des Alpes autrichiennes. Son prochain film quant à lui, Brothers of the Night, sur les écrans à partir du 8 février, et qu’il présentera en avant-première au Cratère le jeudi 2 février, est un superbe portrait de jeunes Roms bulgares se prostituant à Vienne. Un film qui louvoie intelligemment entre scènes dramatisées par des décors et une lumière inspirés du Querelle de Fassbinder et les confidences, les liens forts, entre ces jeunes hommes, hétéros, aussi beaux que des raggazi sortis d’un Pasolini. Semi-documentaire, plutôt que docu-fiction, une étrange alchimie qui libère une mélancolie du déracinement social et sexuel. Un film résolument sensible et à part dans sa forme.
Patric Chiha, qui présentera également une carte blanche de quatre films, sera accompagné de Ioanis Nuguet, un de ses parrains au sein de l’ACID, auteur de Spartacus & Cassandra, son premier long métrage repéré à Premiers Plans, festival des premiers films d’Angers. Un conte documentaire qui trace à travers une poésie réaliste le parcours de deux enfants roms en France. Un chemin initiatique qui passera par le trapèze pour un film écrit à hauteur d’enfant.


Brothers of the Night
(Brüder der Nacht)
Patric Chiha
2016. Fr. / Aut. 88 min. Coul. DCP. VOSTF.
Ils sont jeunes. Ils sont beaux. Ils sont roms, d’origine bulgare. Ils sont venus à Vienne gagner de l’argent pour leur famille. Ils vendent leur corps. Un travail comme un autre. Ou presque.

Séance présentée par Patric Chiha

> Jeudi 2 février à 20h30
Cinéma Le Cratère


Rencontre avec Patric Chiha et Ioanis Nuguet

Entrée libre dans la limite des places disponibles

> Vendredi 3 février à 19h


Domaine
Patric Chiha
2010. Fr. / Aut. 110 min. Coul. 35 mm.
Beatrice Dalle, belle, trouble, inquiétante. Elle est mathématicienne. Elle est mathématique. Géométrique. Algébrique. Est-elle abstraite ? Pierre, lycéen, en éprouve le théorème. À eux deux ils reformulent l’équation être étranger au monde.

Séance présentée par Patric Chiha

> Vendredi 3 février à 21h


Le Rayon vert
Éric Rohmer
1986. Fr. 98 min. Coul. DCP.
Un « Comédies et Proverbes » de Rohmer dans lequel la Rivière (Marie, actrice rohmerienne) rejoint l’océan. À la recherche du rayon vert, ce dernier rayon de soleil que l’on ne peut que trouver sur un océan à son coucher et qui, lorsqu’on l’attrape, permet, dit-on, de lire dans ses propres sentiments et dans les sentiments des autres.

Séance présentée par Patric Chiha

> Samedi 4 février à 15h


Les Derniers Jours du disco
(The Last Days of Disco)
Whit Stillman
1998. USA. 112 min. Coul. 35 mm. VOSTF
Comédie sentimentale crépusculaire. Deux jeunes diplômées, Chloë Sevigny et Kate Beckinsale, partagent appartement et soirées disco. On est au début des années 1980. Le disco brille de ses derniers feux alors que les années yuppies frappent à la porte…

Séance présentée par Patric Chiha

> Samedi 4 février à 17h


Spartacus & Cassandra
Ioanis Nuguet
2015. Fr. 80 min. Coul. DCP.
Quand Spartacus, 13 ans, et sa petite sœur, Cassandra, croisent la route de Camille, trapéziste, qui les accueille sous son chapiteau. Une nouvelle route… mais leurs parents, eux, sont toujours dans la rue. Ils sont roms. Quelle route prendre ?

Séance présentée par Ioanis Nuguet

> Samedi 4 février à 19h


Scorpio Rising
Kenneth Anger
1963. USA. 28 min. Coul. 16 mm.
Le film culte de Kenneth Anger. Homo-érotisme, mode cinéma expérimental blasphématoire.

L’Année des 13 lunes
(In einem Jahr mit 13 Monden)
Rainer Werner Fassbinder
1978. RFA. 124 min. Coul. 35 mm. VOSTF.
L’histoire d’Elvira, transsexuel. Pas le plus connu, mais un des plus chocs et forts des films de Fassbinder, qui n’en manque pas. L’amour est une boucherie. La vie est faite de débris et le cinéma est collage.

Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie

Séance présentée par Patric Chiha

> Samedi 4 février à 21h

Soirée d’ouverture du 10e Festival Des Images aux Mots

Lundi 6 Février à partir de 18h

18h00 : Cocktail d’inauguration Mairie de Toulouse, Salle des Illustres (place du Capitole).

Invitation indispensable à imprimer






 

 

Diam2017 – Invitation Mairie


Suivi à 20h30 du film d’ouverture « Jonathan«  au cinéma l’ABC.


Puis à 22h15 du vernissage de l’exposition « 10 ans ! L’expo ! » au cinéma ABC

Exposition au cinéma ABC du 6 au 12 février 2016

Jonathan

Piotr J. Lewandowski, Allemagne, 2016, 99 min, VOST

Le jeune Jonathan mène une vie difficile dans la ferme familiale, entre une tante acariâtre et son père mourant. Arrive Anka, l’assistante de vie, qui va apporter sa lumière, mais arrive aussi Ron, dont la présence va se révéler fort déstabilisatrice.

Un très beau film sur les questions essentielles de la vie et de la mort, des choix que l’on fait, de la culpabilité et de la responsabilité. Et sur le pardon. Le tout bénéficiant d’une magnifique photo qui joue à merveille des contrastes et qui de l’ombre fait jaillir la clarté.
Sélectionné à la Berlinale 2016


Précédé de

Xavier de Ricky Mastro, Brésil, Italie, 2016, 13 min, VOST

Nicolas remarque que son fils Xavier, âgé de onze ans, passe son temps non seulement à jouer de la batterie, mais aussi à regarder certains garçons.

Lundi 06 février à 20h30 au cinéma ABC

10 ans ! L’expo !

Depuis 10 ans une équipe de bénévoles fait vivre le festival Des Images Aux Mots pour vous faire découvrir des films de tous les pays

Inlassablement à la recherche de nouveautés pour vous interpeller, vous étonner, vous faire rêver, vous émouvoir

Xénophiles, anglophiles, francophiles, germanophiles, homophiles mais avant tout Cinéphiles !

Autant de belles images, de chouettes rencontres, de jolis moments partagés que nous vous proposons de revivre

Nos souvenirs sont les vôtres et ils ont permis de tisser de réels liens de partenariat sur Toulouse et la Région ainsi qu’avec un public fidèle de plus en plus nombreux

Surprendre encore et encore de longues années est notre souhait

Vernissage le Lundi 06 février à 22h45 à l’ABC.

A La Carte

De Nacho G. Velilla, Espagne, 2009, 111 min, VOST

Maxi croit que sa vie est parfaite : c’est un cuisinier prestigieux et reconnu, propriétaire d’un restaurant à la mode dans le quartier de Chueca à Madrid. Il vit son homosexualité sans complexe jusqu’au jour où son existence est bouleversée par l’arrivée de ses enfants, fruit d’un mariage d’apparence et par celle de son voisin, un séduisant ex-footballeur argentin.
L’amour, la famille, la jalousie, la paternité… vont dynamiter sa vie.
Un film résolument ibérique, qui témoigne de ce vent de liberté et de douce folie qui souffle chez nos voisins !

Mardi 07 février à 18h30 à l’Instituto Cervantes
Projection gratuite dans la limite des places disponibles

Chemsex avec Romain Amaro

De William Fairman et Max Gogarty, Royaume Uni , 2015, 83 min

Ce documentaire plonge le spectateur dans le milieu « Cruising Gay Londonien » de nos jours.
Une dizaine de volontaires témoignent  et se livrent à visage découvert sur leurs expériences actuelles. Les images sont crues, nous mènent à suivre les « performances » de ces participants.
Des orgies masculines sont organisées, relayées par les applications de rencontres éphémères.
Lors de ces réunions les participants s’injectent des substances illicites…. et se laissent aller à cette frénésie sexuelle via les effets de la cocaïne, du GHB …
Ils se retrouvent désinhibés face à ce nouveau comportement à risque de contamination.
Mais c’est sans oublier l’intervention d’un professionnel de santé/ de la prévention. Il tente d’accompagner et de sensibiliser ces usagers face à ces risques prégnants.

Ames sensibles s’abstenir !

Mardi 07 février à 21h00 au cinéma American Cosmograph
Séance présentée par Romain Amaro (sociologue) et Sandrine Fournier (Sidaction)

Suivi d’un débat, avec les associations AIDES, Act Up, Arc En Ciel Toulouse, ENIPSE

Romain AMARO

Doctorant en sociologie à l’université Paris XI, son travail porte sur la problématisation de la construction du slam et du chemsex comme problème de santé publique. Il a mené depuis 2013 une enquête socio-anthropologique par  immersion sur deux sites de rencontre gays et a pu récolter ainsi des récits de vie avec des usagers de drogues gays . Son travail consiste à ré-historiciser la genèse du slam et du chemsex comme problème de santé publique en s’appuyant sur un corpus de presse des années 80 à nos jours. Il compte également réaliser une immersion auprès des actions de prévention et de santé publique  dans quelques structures de soin accueillant les usagers de drogue gay pour comprendre « l’expérience incarnée d’un problème public » et les stratégies de Réduction des Risques mises en place dans le champ associatif et psychiatrique.

Köpek

De Esen Işık, Turquie, Suisse, 2015, 94 min, VOST

Une journée, trois destins dans la mégalopole d’Istanbul: Cemo, âgé de dix ans, vend des mouchoirs en papier pour subvenir aux besoinx de sa famille. Il est secrètement amoureux de Lara qui vit dans les beaux quartiers. Hayat, une épouse tyrannisée, subit jour après jour un époux méfiant. Un jour, Murat, son ancien fiancé, la recontacte et elle accepte de le rencontrer. Ebru, une très belle prostituée transsexuelle, aime Hakan qui n’ose pas s’afficher avec elle. Tous les trois tentent de réaliser leur rêve du grand amour, ne serait-ce que pour un instant.

Dans son premier long métrage, Esen Isik raconte avec authenticité et poésie une histoire touchante et sensible sur l’amour, la violence et la société turque du début du XXIe siècle.

Mercredi 08 février à 18h00 à l’American Cosmograph.