Archives de catégorie : Editions précédentes

Exposition Mikl Mayer

Mikl Mayer est toulousain. Depuis une dizaine d’années, il a vendu plus d’un millier des différents tomes de ses séries de BD : Les D’jeunes puis Mes Papas et Moi. Il est influencé par le cinéma, notamment par Xavier Dolan.

Son exposition est un bon moyen pour ceux qui ne le connaissent pas de découvrir son travail, ou, pour ceux qui le connaissent déjà, de retrouver son talent.

du 1er au 15 février

Vernissage le lundi 5 février à 22h à l’ABC

Les amitiés Particulières

Jean Delannoy   France    1964    100 min

Dans son roman, situé dans une institution religieuse, Roger Peyrefitte raconte les émois sentimentaux d’un jeune collégien tombé sous le charme angélique d’un autre garçon.

À sa sortie, en 1943, le livre déclencha un véritable scandale dans la France occupée. Vingt ans plus tard,  Jean Delannoy le porte à l’écran, à l’heure où le pays ne jure que par la Nouvelle Vague. Et si le cinéaste traitait avec tact et délicatesse de ces tourments de l’adolescence, cela n’empêcha pas le film d’écoper d’une interdiction aux moins de 18 ans.         

Mardi 6 février 2018 à 21h à la Cinémathèque.

Ekifire : exposition Frédéric Noy

Ekifire cela veut dire « Ce qui est cassé », ou « Demi-mort » en langue ougandaise

Avoir des relations sexuelles entre adultes de même sexe est considéré comme un délit, voire un crime, dans 77 pays du monde. En Afrique, plus de 30 pays disposent de lois répressives. Depuis des années, Frédéric Noy documente la vie de la communauté LGBTI dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est aux législations radicalement différentes : Burundi, Rwanda et Ouganda. L’Ouganda a notamment durci sa législation avec la loi Kill the Gays (Mort aux Gays), votée furtivement et nuitamment en décembre 2013.  Victimes de violences physiques, psychologiques ou sociales, les LGBTI africains luttent quotidiennement contre un tabou enraciné et sévèrement puni par leurs proches. Déterminés à lutter pour leurs droits, ils ne se résignent pas à vivre dans la peur. Rassemblant leur courage et poussés par une foi inébranlable, ils encouragent les membres de la communauté LGBTI à se montrer et à défier la société.

Frédéric Noy est un photographe indépendant représenté et distribué par l’agence Cosmos. Ses récits photographiques s’attardent sur les creux de l’actualité et sur l’existence de populations prises dans l’engrenage de conflits, ou socialement exclues et stigmatisées.

Ekifire lui a valu le 3ème prix dans la catégorie Insider/Outisider du Pride Photo Award. Il était également dans le programme de Visa pour l’Image 2016.

Avec la participation d’Amnesty International

Exposition du 1er au 15 février, entrée gratuite

Vernissage Mercredi 7 février à 18h (Skype avec Fréderic Noy) à l’Espace de Diversités et de la Laïcité.

The Doom Troubadour

Rémy Yadan    France    2017   70 min

Au travers d’un entretien avec Didier Lestrade (cofondateur d’Act Up – Paris en 1989), ce documentaire nous fait revivre les moments forts de la lutte contre le SIDA grâce à des archives uniques et une bande son qui marque bien l’époque.

Aujourd’hui retiré de la vie publique, celui qui aurait inspiré le personnage de Sean dans le film de Romain Campillo «120 battements par minute » jette un regard critique, parfois incisif, sur 30 années de luttes LGBT. Avec passion il défend la cause des jeunes, des trans, et commente l’arrivée des nouvelles thérapies.

Le réalisateur Rémy Yadan accompagnera la projection.  

Mercredi 7 février à 20h à l’Espace de Diversités et de la Laïcité. Entrée Gratuite.

Bande Annonce / Didier Lestrade – The Doom Troubadour from Rémy Yadan on Vimeo.

Tout n’est pas si rose (Azul y no tan rosa)

Migue Ferrari    Vénézuela    2014    110 mn    VOST

A Caracas, Diego forme un couple stable avec Fabrizio. L’irruption de son fils adolescent le confronte soudain à son passé. Et tandis qu’il s’efforce d’assumer ses nouvelles responsabilités, son compagnon est violemment agressé et se retrouve dans le coma.
Miguel Ferrari dépeint le tableau audacieux d’un Vénézuela en phase de transition entre conservatisme et évolution des moeurs. Dans un pays où le culte du corps et de la virilité fait office de religion, le réalisateur joue avec les codes du mélodrame pour aborder les thèmes de l’homophobie, du vivre ensemble et de la famille moderne. La relation conflictuelle entre le père homo et le fils ado lui permet de porter un message d’optimisme et d’ouverture universel.
Meilleur film étranger au Goya 2014

Jeudi 8 février 18h à l’Institut Cervantes
Entrée Gratuite

Nobody’s Watching

Julia Solomonoff    Argentine    2017    102 min    VOST

Nico, un acteur de Buenos Aires, décide de tenter sa chance à New York après sa rupture avec Martin, son ancien producteur.

Rapidement, il découvre que son look et son accent ne correspondent pas aux attentes des producteurs américains qu’il contacte.

Il se retrouve alors à jongler entre différents petits boulots plutôt que de renoncer à son rêve d’acteur. Sa quête de nouvelle carrière bascule dans une errance continue que seules quelques caméras de vidéosurveillance semblent remarquer…

A travers ce drame remarquablement interprété, Julia Solomonoff nous propose un autre regard sur les espoirs des migrants latino-américains aux Etats-Unis.

Inédit à Toulouse Au Gaumont Wilson

Jeudi 8 féevrier 19h45
Samedi 10 feévrier 16h
Samedi 10 feévrier 22h30

My Body My Rules

Emilie Jouvet    France    2017    60 min

Eloigné des diktats de la beauté féminine actuelle, ce très bon film expérimental, hybride et libre s’intéresse à ces autres corps, ceux qui prennent de la place, ceux qui ‘tachent’, ceux qui dérangent, ceux qui dévorent, ceux qui jouissent comme bon leur semble, ceux qui vieillissent  et ceux qui s’auto-transforment, ceux qui sont libres et sauvages.

L’aventure du film est multiple : l’objectif est de donner la parole en images aux personnes dont le corps ou la sexualité est vu comme hors-norme, invisible ou tabou. Pour cela, dix personnes révèlent en image le rapport magique, secret, cruel, sensuel, puissant qu’elles entretiennent vis-à-vis de leur propre corps.

Le film questionne les normes et met en avant les résistances possibles à travers une galerie de portraits intimistes.

Ces portraits questionnent notre regard sur le genre, la couleur, la motricité, la pilosité, le poids, la sexualité, l’âge et l’identité, et interrogent la société sur sa diversité. Pari risqué ? Peut-être… et pari gagné !

Prix du jury Meilleur documentaire, Festival Chéries-Chéris Paris, 2017

Jeudi 8 février à 21h à l’American Cosmograph.

The Center of my World

Jakob M. Erwa    Allemagne     2016    115 min    VOST

Phil, 17 ans, vit avec sa mère et sa sœur jumelle dans un vieux manoir aux abords de la ville. De retour à la maison après ses vacances estivales, Phil se rend compte que l’atmosphère y a changé. Il ne s’en soucie guère et passe du temps avec sa meilleure amie Kat jusqu’à la reprise des cours. L’arrivée d’un nouvel élève va le troubler et l’attirer irrésistiblement…

Magnifique ode au passage à l’âge adulte, The Center Of My World est l’adaptation du best-seller mondial d’Andreas Steinhöfel.  Avec son casting impeccable, ce film pop et rythmé
a le panache des plus belles romances gays.

Une surprise exaltante, pleine de fantaisie et de finesse qui saura convaincre et émouvoir un public large.

Inédit à Toulouse au Gaumont Wilson

Jeudi 8 février 22h
Vendredi 9 février 20h

Porcupine Lake

Ingrid Veninge    Canada    2017    85 min    VOST

Lors d’un été chaud et brumeux dans le nord de l’Ontario au Canada, Bea, âgée de 13 ans, nouvellement arrivée dans une petite ville au milieu de nulle part et un peu malmenée au milieu des tensions familiales, rêve plus que tout d’avoir une meilleure amie. Quand elle rencontre Kate, elle obtient plus que ce qu’elle avait imaginé…

Une histoire de courage, d’amitié, d’amour d’été, qui aborde la vie secrète des filles : quand l’âge adulte n’est pas encore arrivé mais que l’enfance pourtant semble déjà disparaître.

Bea et Kate sont interprétées de manière lumineuse et talentueuse. La réalisatrice a su laisser les personnages respirer, parler et vivre avec un tel naturel !

Ce film a été diffusé dans différents festivals LGBT et a déjà  obtenu deux nominations, une à “Chéries-Chéris” et l’autre au “Whistler”, au Canada.

Inédit à Toulouse au Gaumont Wilson

Vendredi 9 février 18h
Samedi 10 février 18h

Tamara

Elia K. Schneider     Venezuela    2016    110 min    VOST

Ce très beau film s’inspire d’une histoire vraie : celle de la vie de Tamara Adrian. Elue députée en décembre 2015, l’avocate est la première personne transgenre à accéder au Parlement de son pays.

Cependant, cet épisode le plus récent de sa vie n’est pas le sujet du film. Tamara est d’abord Teo Adrian, un brillant avocat et un professeur de droit dans une université catholique de renom. Il est marié avec deux enfants et, de l’extérieur, la vie de Teo semble parfaite. Mais il n’arrive pas à se défaire du désir viscéral d’être une femme. Il est alors déterminé à suivre son cœur même si cela doit bouleverser sa vie…

Ce film magnifique a remporté pas moins d’une dizaine de nominations et récompenses dans le monde : prix de la meilleure réalisation, du meilleur acteur principal et de la meilleure musique.

Vendredi 9 février à 18h15 à l’American Cosmograph

Inédit à Toulouse