Archives de catégorie : Editions précédentes

Parole de King

Mercredi 03 février à 20h30 au cinéma ABC

De Chriss Lag, France, 2015, 96 min

On connait les Drag Queens voici les Drag Kings ! Masculinité, virilité, n’importe quelle femme peut jouer ces rôles : une façon d’occuper (tout) l’espace, de se tenir, marcher, danser … Sur scène ou en ateliers, performeuses célèbres – comme Loui(s)e de Ville – ou non, 22 Kings venant de diverses régions de France, nous en font une éclatante et percutante démonstration avec une bonne dose d’humour. Démarche artistique et politique, la performance King décape bien proprement, pour notre plus grand plaisir, les codes de la masculinité et aussi, de ce fait, ceux de la féminité …

Chriss Lag a réalisé fictions et documentaires sélectionnés dans différents festivals internationaux et diffusés à la télévision. Son travail parle de la représentation et de la place des femmes dans notre société. DIAM a déjà présenté son moyen métrage « Louis(e) de Ville, portrait d’une bad girl ! »

Rencontre avec Livia Belluggio et Benjamin, performeuses et Drag Kings

Coming-out in the movies II

Soirée du jeudi 4 février à partir de 19h à la Cinémathèque.

Au tournant des années soixante, l’homosexualité restait largement dans le placard : criminalisée, non dite socialement et même parfois non avouée à soi-même en tant que telle. Nous en avions eu un petit goût l’année dernière au festival avec les films « La Rumeur » de William Wyler (1961) et « La Victime » de Basil Dearden (1961).

Au tournant des années quatre-vingt, les choses ont bougé. Mai 1968 et les révoltes de la jeunesse un peu partout dans le monde – même inabouties politiquement – ont transformé les relations sociales, les mentalités et les mœurs. Une « libération » de la sexualité a commencé à tracer son sillon, le coming-out est apparu (sur le devant de la scène sociale comme au sein des familles), une certaine dépénalisation a commencé (trop peu) à voir le jour : des couples « gay » vivent ouvertement leur couple et expérimentent de nouvelles formes de « socialité » mais cela n’a pour autant rien de facile ni de définitif. On est dans le temps d’avant le Sida.
Au programme de cette soirée, deux films pour rappeler ce moment qui a fait naître des utopies dont beaucoup de convictions actuelles sont encore tissées.

Plein tarif : 7 €
Tarif réduit (étudiants, chômeurs, séniors) : 6 €
Tarif jeune (-18 ans) : 3,50 €
Billet combiné pour les deux films : 10 €

Oublier Venise (Dimenticare Venezia)

Jeudi 4 février 19h à la Cinémathèque.

De Franco Brusati, Italie, 1979, 108 min.

Avec Erland Josephson, Mariangela Melato, Eleonora Giorgi, David Pontremoli, Hella Petri.
Une grande maison de campagne près de Venise où une ancienne cantatrice vit avec sa nièce adoptive et la compagne de celle-ci. Son frère cadet l’y rejoint en compagnie de son jeune amant. C’est le temps des retrouvailles ; les souvenirs resurgissent ; la vieillesse est calme mais la mort n’en est pas moins présente dans le jeu social…
Ce n’est pas la seule présence d’ Erland Josephson conférant au film cette légère tonalité bergmanienne qui en fait le charme et la force et il est surprenant que cette méditation sur la Vie s’organise autour des relations entre deux couples « homosexuels » entourant une figure maternelle émouvante – le cinéma ne nous a guère habitués à cela.

Torch Song Trilogy

Jeudi 4 février 21h à la Cinémathèque.

De Paul Bogart, Etats-Unis, 1988, 120 min

D’après la pièce homonyme de Harvey Fierstein créée à Broadway en juin 1982.
Avec Harvey Fierstein, Anne Bancroft, Matthew Broderick, Brian Kervin.

Trois moments dans la vie d’un homme qui travaille comme travesti dans un cabaret new-yorkais : la drague, l’amour, l’adoption – autant de façons d’aimer qu’il faut aussi vivre et assumer sous le regard et les flots verbaux de sa « jewish mamma »… Il y a une part autobiographique dans cette pièce d’Harvey Fierstein (scénariste et acteur principal du film) : il connaît et nous décrit un New-York contrasté où, si l’on peut y afficher et vivre son homosexualité, on peut tout autant y trouver la mort par homophobie.

Le profil Amina

Vendredi 5 février à 18h à l’ Auditorium de l’Espace des Diversités et de la Laïcité

De Sophie Deraspe, Canada, 2015, documentaire, 86 min

Amina Arraf, révolutionnaire Américano-Syrienne, entame une relation érotique en ligne avec Sandra Bagaria qui habite Montréal, avant d’initier un blog au nom provocateur de «Gay Girl in Damascus» (Une fille gaie à Damas). Alors que la révolution syrienne se met en place, le succès du blogue est fulgurant. Mais c’est le kidnapping d’Amina qui déclenche une mobilisation internationale pour la faire libérer.

Tel un polar impliquant les services secrets et les grands médias du monde, le film nous conduit de San Francisco à Istanbul, de Washington à Tel Aviv, en passant par Beyrouth, à la rencontre des personnes impliquées dans cette histoire très actuelle.

Projection gratuite

Beira-Mar

Vendredi 5 février à 18h au cinéma Utopia

De Filipe Matzembacher et Marcio Reolon, Brésil / Portugal, 2015, 83 min

C’est l’hiver au Brésil. Lorsque Martin doit rejoindre le littoral et rencontrer pour la première fois la famille de son père, il propose à son meilleur ami de l’accompagner. Tomaz accepte, voyant ce séjour comme l’occasion de raviver leur amitié. Dans cette maison faisant face à une mer froide et déchaînée, les deux adolescents passent leurs journées ensemble, à l’écart du monde. Sur fond de quête identitaire et d’attraction mutuelle, ils vont découvrir le doute, la jalousie et l’amour.


CLAP

Beira-Mar (littéralement “Bord de mer”) est le premier long métrage des réalisateurs Filipe Matzembacher et Marcio Reolon qui se sont inspirés de leurs propres souvenirs d’adolescence. Il a fait l’objet d’une projection au Festival Cinélatino, dans le cadre du dispositif «Cinéma en construction», puis les deux réalisateurs sont venus à Toulouse pour y présenter leur film en mars 2015. Ce passage toulousain leur a réussi puisque le film a déjà été sélectionné dans plusieurs festivals dont Berlin et qu’il a reçu le prix du meilleur lm au Festival de Rio de Janeiro.

Le film sera présenté par Francis Saint-Dizier, Président de Cinélatino.

All about E

Vendredi 5 février 20h au cinéma Utopia

De Louise Wadley, Australie, 2015, 93 min

E. (de son vrai nom Elmira) a une vie à 100 à l’heure !
Star DJ dans un night-club, elle fuit la réalité et son passé en se perdant dans le sexe, les drogues et les musiques fortes. Son seul soutien est Matt, son meilleur ami, gay et styliste.
Après une nuit de mix les deux compères découvrent un sac rempli de billets, oublié dans le taxi.
A qui appartient-il?
« Et si finalement, on le gardait »…
Les deux amis décident alors de prendre la fuite et de chercher de l’aide. Mais pour cela, E. devra affronter son passé…

Un road-movie métissé de film de gangster, le tout dans des paysages australiens à couper le souffle et à la sauce LGBT.
« Nombreuses sont les routes qui ne mènent pas au coeur », mais celle-ci trouvera sûrement une place dans le vôtre !

Inédit en France

Boys Night : séance spéciale courts gays !!

Vendredi 5 février à 22h à l’Utopia
Une séance de courts-métrages sexy, décalée et légère… Comme on les aime !

Perpetual de Peter Ahlen, 2016
Sébastien explore sa sexualité sur des sites de sexe. Il y fait la connaissance d’Alfredo, qui va l’initier aux expériences plus concrètes des sex-clubs…


The cream de Jean-Marie Villeneuve, 2014
Gilbert court dans la forêt. Lorsqu’il est soudain dépassé par un vigoureux jeune athlète, il est saisi d’un violent besoin d’apprendre son secret.


Midnight de Ted Wilkinson , Etats-Unis, 17 min, 2015
Shane et Aiden sont ensemble depuis trois ans. Aiden accède à la demande de Shane d’expérimenter une ouverture de leur relation…


Eden de Fabio Freitas, Portugal, 11 min, 2014

João souhaite le bonheur de Pedro même si cela signifie de le voir partir avec Sarah…


Desnudos de Jose Cortes et Tony Caballero , Espagne, 12 min, 2013
Un message intercepté sur son portable va bouleverser les rapports de Javier avec sa famille…
Pix de Antonio da Silva , Etats-Unis, 3 min, 2014


The last call de KatyBit et 23 , Allemagne, 10 min
Une femme boit, seule, dans un bar. Elle dérive dans ses fantasmes érotiques.
Tentative de porno féminin et féministe explorant les différents chemins du plaisir.


Pulsion sangriente de Gerard Tusquellas Serra, Espagne, 12 min, 2015
Marc est le descendant d’une digne lignée de tueurs de femme en série. Mais il ne ressent pas le feu sacré. Arrive son dix-huitième anniversaire ; il lui faut se mettre au travail…

La sociologue et l’ourson

Samedi 6 février à 13h30 au cinéma ABC

De Étienne Chaillou et Mathias Théry, France, 2015, 80 min

Par des moyens originaux et inventifs, le film relate un an de débats houleux de septembre à mai 2013 (déjà) sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité en France. La bande son reste celle des débats, des discours, mais, le plus souvent, toutes sortes de peluches et de marionnettes animées rejouent les divers intervenants. Ainsi les journalistes sont de drôles d’oiseaux… Et l’ourson interroge sa mère (dans la vraie vie comme en peluche) Irène Théry, qui fut au cœur des débats et raconte la longue histoire (et des histoires) de mariage et de filiation. Beaucoup de recul et d’humour : un régal.
Étienne Chaillou & Mathias Théry ont réalisé ensemble de nombreux documentaires utilisant divers types d’animations (J’ai rêvé d’un président en 2012,  Cherche toujours , 2008, qui a reçu de nombreux prix dont le Grand Prix du Festival International du Film Documentaire de Londres).

Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur Etienne Chaillou et d’Irène Théry.

Bande Annonce LA SOCIOLOGUE ET L’OURSON from etienne&mathias on Vimeo.

Naz et Maalik

Samedi 6 février à 16h au cinéma ABC

De Jayb Dockendorf , Etats-Unis, 2015, 86 min, VOST

Les deux adolescents de ce film sont noirs, musulmans pratiquants et amoureux l’un de l’autre dans l’Amérique post 11 septembre 2001.
Ils tentent de cacher leur relation à leurs amis et familles mais la découverte d’un préservatif usagé dans la chambre de l’un d’entre eux suscite de sérieux doutes.
Ils traînent un vendredi dans New-York, devisant du monde, et surtout de leur sexualité. Ils rencontrent leurs amis, leurs coreligionnaires, les femmes, et même le FBI.

Intime et introspectif, Naz et Maalik est une déambulation urbaine à laquelle le réalisateur vous invite.