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Le Long de la Rivière

Grant Sciclunan    2015     Australie     99 min     VOST

Dans un camping australien, James a été impliqué à l’âge de 10 ans dans la noyade d’un autre jeune garçon, Chris, dont le corps n’a jamais été découvert.  A 18 ans, il sort d’un centre de détention juvénile, avec pour but de retrouver le corps de Chris pour sa mère et de comprendre ce qui s’est réellement passé 8 ans plus tôt. De retour au camping, il y retrouve son passé, les lieux et les personnages de son enfance qui le replongent dans cette sombre histoire et le confrontent à ses doutes, sa famille et la suspicion qui pèse sur lui.

Ce premier long métrage de Grant Scicluna a démontré son potentiel certain.
Cet excellent thriller est basé sur une histoire simple. Mais l’art de ce film réside dans la maturité du jeu de Reef Ireland et de celle du personnage qu’il incarne, dans une tension menaçante et continue à la Stephen King, et dans ce décor australien rendu tant luxuriant qu’inquiétant.

Prix des Meilleur acteur,  meilleur film et meilleur réalisateur au FilmOut LGBT Festival San Diego

Inédit à Toulouse

Samedi 10 février 20h40 à l’ABC

The Misandrists

Bruce La Bruce    2017    Allemagne    91 min    VOST

Bien décidées à prendre le pouvoir, des féministes radicales s’organisent dans un couvent en une armée dont le but est la libération de la femme face à la domination phallocrate. Les femmes discutent, font campagne, « menstruent » et réfléchissent au déclin du patriarcat, à l’apprentissage de la reproduction et aux rapports sexuels. Mais quand un jeune soldat demande l’asile, rien ne va plus…

Bruce LaBruce mérite bien son appellation de pape du trash. Il est de retour
avec une farce anticonformiste qui oscille entre moquerie (voire parodie)
et fantasme, dans un univers queer complètement déjanté. Les inconditionnels vont adorer !

Présenté au festival Chéries-chéris  2017

En compétition au festival international du film de Berlin 2017

Inédit à Toulouse

Samedi 10 février 22h35 à l’ABC

Quelques scènes peuvent choquer certaines sensibilités

Esteros

Papu Curotto    Argentine    2017    87 min    VOST

Jeronimo et Matias, deux amis d’enfance, se retrouvent par hasard après avoir été séparés pendant dix ans. Ils sont maintenant de jeunes hommes, Matias a une petite amie, Jeronimo préfère les hommes. Leurs retrouvailles nous amènent à comprendre ce qui les a séparés et les souvenirs qui les lient, entre insouciance et premiers désirs.

Filmé au cœur d’une nature à couper le souffle, et dans un sublime style argentin, Esteros nous rappelle nos jeux d’enfants, mais aussi l’innocence des premiers émois et de l’éveil des sens. C’est le premier film de Papu Curotto, qui a bénéficié de bourses prestigieuses pour le réaliser.

Multiples sélections dans les deux Amériques et en Europe, couronné à Gramodo (Brésil) où il a reçu le prix du jury et du public.

Inédit à Toulouse

Dimanche 11 février à 14h à l’ABC

The FireFly

Ana Mará Hermida    2015    Colombie    EUA    88 min    VOST

Lucia perd son frère dans un tragique accident de voiture le jour où il devait épouser Mariana. Cette mort est d’autant plus brutale qu’elle n’avait plus
de contact avec lui depuis des années et qu’il souhaitait la revoir. Pour la jeune fiancée, la vie aussi semble s’arrêter. Le deuil va être difficile, le passé ravivé, le défunt toujours là, la douleur immense… Pourtant, l’amour perdu n’empêche pas un autre amour de naître… la mort n’est pas une fin.

Un long métrage émouvant et empli de force vitale ! Le regard féminin d’une réalisatrice, encore peu connue, pleine de tendresse pour ses personnages.
Un deuil dépeint dans toute sa douleur sans devenir lugubre. Le titre original, luciérnaga signifie luciole et il y a bien de la lumière dans cette œuvre.

Ce film a été sélectionné par plusieurs festivals.

Inédit à Toulouse

Dimanche 11 février 16h à l’ABC

Présentation du programme et Courts-Métrages 2017

Présentation de la 10e édition du festival
Mercredi 25 janvier à 18h00
Auditorium de l’Espace des Diversités et de la Laïcité

Cette présentation sera suivie de la projection de trois films.

Swirl

De Petersen Vargas, Indonésie, 2016, 4 min, VOST

Au cours d’une journée ensoleillée, deux filles se rapprochent.

The Orchid

De Ferran Navarro-Beltran , Espagne, 2016, 3 min, VOST

Parfois, les conversations les plus importantes sont provoquées sur messagerie vocale.

Not K.O.

De Xavier Sirven , France, 2016, 20 min

Joanne part. Pour Polly, la fille du garagiste du coin, il ne reste qu’une chose à faire : dépasser les sous-entendus et donner corps à leur histoire d’amour. S’il y a quelque chose à vivre avec Joanne, Polly est prête à tout.

Entrée gratuite
Suivi d’un verre de l’amitié

Soirée spéciale courts-métrages à La Chapelle 2017

Lundi 30 janvier à 19h30 à La Chapelle

Encore la nuit de Mignon, France, 2016, 22 min

Tourné en une nuit, ce film est une fête et cette fête est ce film. Dans un squat à Toulouse, des trans, des pédés et des gouines discutent, dansent, se droguent et se draguent.


Sorcière queer de Camille Ducellier , France, 2016, 12 min

Portrait d’un monstre à deux têtes


Suivie d’une rencontre/débat avec Cuti Productions

Cuti productions est un collectif transpédégouine de cinéma, qui a pour but de travailler autour de la création, production, diffusion de films de manière DIY (Do It Yourself), en dehors des circuits traditionnels. Il explore les représentations audiovisuelles à partir de nos points de vue minoritaires, pour ébrécher les discours universels produits par des catégories sociales hégémoniques.


Entrée gratuite

Venez découvrir des films, boire un verre, discuter, échanger !


La Chapelle Jeanne d’arc est un lieu occupé depuis 1993. L’association l’Atelier Idéal a pris le relais de Planète en Danger, qui a investi ces lieux à l’issue d’une action de rue pour dénoncer la mainmise de la promotion immobilière sur l’aménagement de la ville.

Au service d’un enrichissement de l’imaginaire collectif, l’Atelier Idéal concentre son activité sur la gestion et l’animation d’un lieu vécu comme un outil de l’expérimentation sociale. Objectif ?

“Nous réveiller plus libres, vivre des expériences et des rencontres qui nous nourrissent et nous tiennent debout”.

Brothers of the Night (Brüder der Nacht)

Patric Chiha
2016. Fr. / Aut. 88 min. Coul. DCP. VOSTF.

Le réalisateur Patric Chiha, à qui la Cinémathèque de Toulouse consacrera un week-end les 3 et 4 février, présentera en avant-première son nouveau film, “Brothers of the Night”.

Jeudi 2 février à 20h30 au cinéma Le Cratère.

« Chiha y a filmé une bande d’ados et post-ados bulgares (entre 16 et 25 ans) venus gagner leur vie à Vienne en se prostituant dans les réseaux gays. Leur situation est glauque, mais Chiha lui insuffle une énergie, une beauté et une humanité époustouflantes. Ces “frères de la nuit” sont d’une présence cinégénique extraordinaire : ils sont beaux, sexy, hâbleurs, canailles, aimantent la caméra, et racontent leur expérience de putes homos avec un mélange de vérité abrupte et de frime mytho, tels des acteurs-nés. Chiha ne cherche pas à expliquer, analyser ou dénoncer leur condition de vie, il évite la sociologie et le misérabilisme préférant plutôt accompagner ces jeunes gens avec empathie, les filmer en passant du temps avec eux, en faire des personnages de cinéma. Il ne les filme d’ailleurs pas en “action”, mais en dehors de leurs passes, quand ils sont entre eux et quand ils se racontent, dans la rue ou dans des bars aux éclairages roses, bleus, rouges…
“Brothers of the Night” n’a ainsi rien de voyeuriste mais magnifie au contraire ce sous-prolétariat du sexe et des flux économico-géopolitiques inégalitaires. Chaque plan est inspiré, vibrant, porté par la stylisation coloriste des lumières de bars et par une BO superbe. Pour avoir une idée de la puissance de cinéma à l’œuvre ici, pensez à Fassbinder, Pasolini, Kenneth Anger, rien de moins. “Brothers of the Night” est un film d’une beauté sauvage, du sunlight pour les gueux. »
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles

Week-end ACID à la Cinémathèque.

Depuis sa création en 1992, l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) défend inlassablement la création cinématographique indépendante, œuvrant pour une meilleure diffusion des productions qui osent sortir des sentiers battus et rebattus. Sa particularité est d’être une association de cinéastes qui soutiennent d’autres cinéastes (chaque cinéaste est parrainé(e) ou marrainé(e) par un(e) autre cinéaste). Autant dire que le regard est aussi précis qu’exigeant. Et, effectivement, c’est le cinéma contemporain le plus novateur que l’on découvre à travers son catalogue.

Ouvrir une fenêtre à ce cinéma contemporain défendu par l’ACID, c’est ouvrir une fenêtre sur un autre cinéma. Celui-ci n’exclut pas le classique. Au contraire, il s’en nourrit et le nourrit en retour. Il élargit le regard.
Retour d’ACID, épisode 2 : Week-end avec Patric Chiha, talentueux cinéaste autrichien qui s’était fait remarquer dès son premier long métrage, Domaine, sélectionné à la Mostra de Venise et placé tout en haut de son Top Ten 2010 par John Waters. Beatrice Dalle, magnifique, y interprétait une mathématicienne mystérieuse entraînant dans son chaos des possibles, un jeune homme de 18 ans. Son film suivant, Boys Like Us, était une comédie initiatique qui, sur le ton de la loufoquerie, amenait trois amis homos à prendre de la hauteur sur les pentes glissantes des Alpes autrichiennes. Son prochain film quant à lui, Brothers of the Night, sur les écrans à partir du 8 février, et qu’il présentera en avant-première au Cratère le jeudi 2 février, est un superbe portrait de jeunes Roms bulgares se prostituant à Vienne. Un film qui louvoie intelligemment entre scènes dramatisées par des décors et une lumière inspirés du Querelle de Fassbinder et les confidences, les liens forts, entre ces jeunes hommes, hétéros, aussi beaux que des raggazi sortis d’un Pasolini. Semi-documentaire, plutôt que docu-fiction, une étrange alchimie qui libère une mélancolie du déracinement social et sexuel. Un film résolument sensible et à part dans sa forme.
Patric Chiha, qui présentera également une carte blanche de quatre films, sera accompagné de Ioanis Nuguet, un de ses parrains au sein de l’ACID, auteur de Spartacus & Cassandra, son premier long métrage repéré à Premiers Plans, festival des premiers films d’Angers. Un conte documentaire qui trace à travers une poésie réaliste le parcours de deux enfants roms en France. Un chemin initiatique qui passera par le trapèze pour un film écrit à hauteur d’enfant.


Brothers of the Night
(Brüder der Nacht)
Patric Chiha
2016. Fr. / Aut. 88 min. Coul. DCP. VOSTF.
Ils sont jeunes. Ils sont beaux. Ils sont roms, d’origine bulgare. Ils sont venus à Vienne gagner de l’argent pour leur famille. Ils vendent leur corps. Un travail comme un autre. Ou presque.

Séance présentée par Patric Chiha

> Jeudi 2 février à 20h30
Cinéma Le Cratère


Rencontre avec Patric Chiha et Ioanis Nuguet

Entrée libre dans la limite des places disponibles

> Vendredi 3 février à 19h


Domaine
Patric Chiha
2010. Fr. / Aut. 110 min. Coul. 35 mm.
Beatrice Dalle, belle, trouble, inquiétante. Elle est mathématicienne. Elle est mathématique. Géométrique. Algébrique. Est-elle abstraite ? Pierre, lycéen, en éprouve le théorème. À eux deux ils reformulent l’équation être étranger au monde.

Séance présentée par Patric Chiha

> Vendredi 3 février à 21h


Le Rayon vert
Éric Rohmer
1986. Fr. 98 min. Coul. DCP.
Un « Comédies et Proverbes » de Rohmer dans lequel la Rivière (Marie, actrice rohmerienne) rejoint l’océan. À la recherche du rayon vert, ce dernier rayon de soleil que l’on ne peut que trouver sur un océan à son coucher et qui, lorsqu’on l’attrape, permet, dit-on, de lire dans ses propres sentiments et dans les sentiments des autres.

Séance présentée par Patric Chiha

> Samedi 4 février à 15h


Les Derniers Jours du disco
(The Last Days of Disco)
Whit Stillman
1998. USA. 112 min. Coul. 35 mm. VOSTF
Comédie sentimentale crépusculaire. Deux jeunes diplômées, Chloë Sevigny et Kate Beckinsale, partagent appartement et soirées disco. On est au début des années 1980. Le disco brille de ses derniers feux alors que les années yuppies frappent à la porte…

Séance présentée par Patric Chiha

> Samedi 4 février à 17h


Spartacus & Cassandra
Ioanis Nuguet
2015. Fr. 80 min. Coul. DCP.
Quand Spartacus, 13 ans, et sa petite sœur, Cassandra, croisent la route de Camille, trapéziste, qui les accueille sous son chapiteau. Une nouvelle route… mais leurs parents, eux, sont toujours dans la rue. Ils sont roms. Quelle route prendre ?

Séance présentée par Ioanis Nuguet

> Samedi 4 février à 19h


Scorpio Rising
Kenneth Anger
1963. USA. 28 min. Coul. 16 mm.
Le film culte de Kenneth Anger. Homo-érotisme, mode cinéma expérimental blasphématoire.

L’Année des 13 lunes
(In einem Jahr mit 13 Monden)
Rainer Werner Fassbinder
1978. RFA. 124 min. Coul. 35 mm. VOSTF.
L’histoire d’Elvira, transsexuel. Pas le plus connu, mais un des plus chocs et forts des films de Fassbinder, qui n’en manque pas. L’amour est une boucherie. La vie est faite de débris et le cinéma est collage.

Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie

Séance présentée par Patric Chiha

> Samedi 4 février à 21h