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18 Mai: Le fil en présence du réalisateur Mehdi Ben Attia.

Projection au cinéma ABC à 20h30 du film tunisien « Le fil » en présence du réalisateur Mehdi Ben Attia.

De retour en Tunisie, après la mort de son père, Malik, la trentaine, doit à nouveau vivre chez sa mère. Il voudrait lui dire qu’il aime les hommes, mais il n’y arrive pas et s’enfonce dans ses mensonges. Lorsqu’il rencontre Bilal, tout devient possible : le jeune architecte, son amant et sa mère s’affranchissent des interdits pour embrasser pleinement la vie. Dans la chaleur de l’été tunisien, chacun va toucher du doigt le bonheur auquel il a longtemps aspiré.

A single man

Tom FORD – USA 2009 1h39mn VOSTF – avec Colin Firth, Julianne Moore, Matthew Goode, Nicholas Hoult..

Du 24/02/10 au 23/03/10 à Toulouse Utopia

A SINGLE MAN

À voir la magnifique maison de George Falconer, son goût exquis qu’aucune faute ne vient perturber, sa luminosité chaleureuse, ses grandes baies ouvertes sur une nature paisible, on est en droit de penser que la vie de cet universitaire bientôt quarantenaire, professeur de littérature anglaise, est empreinte de la sérénité de l’homme à qui tout a réussi.
Quand George commence sa journée, tout est à sa place, sa seule hésitation viendra de l’embarras à choisir un de ses costumes parfaitement repassés avant de monter dans sa Cadillac impeccablement lustrée et de rejoindre ses étudiants.
Et pourtant George cache une faille insondable, au fond de laquelle il a plongé sans jamais parvenir à remonter, un secret qui le détruit sans qu’il puisse l’exprimer, un tourment dont l’issue ne peut être que fatale.

Car nous sommes en 1962 à Los Angeles. Et contrairement à l’Angleterre qui se libère de son conservatisme et plonge dans les joyeuses swinging sixties (les hasards de la programmation vous permettent de découvrir au même moment le très réussi Une Education, qui évoque une ambiance contemporaine du côté d’Oxford), l’Amérique de 1962, c’est celle de la peur. D’abord la peur du communisme représentée par Cuba, qu’on suspecte, du 16 au 28 octobre 1962, de s’apprêter à frapper les Etats Unis avec des missiles nucléaires. Et par extension la peur de l’ennemi intérieur qui est, dans l’esprit de l’Américain moyen, blanc, anglo-saxon et protestant, tout ce qui est différent de lui. Par exemple les homosexuels qui, peu de temps avant, ont fait littéralement l’objet d’une chasse aux sorcières du sénateur McCarthy… Et il faudra attendre 1969 et les émeutes de Stonewall pour que l’homosexualité ait une visibilité.
Et George est non seulement homosexuel mais inconsolable de la perte accidentelle de son cher Jim. Une souffrance qu’il ne peut se confier qu’à sa meilleure amie, Charley, splendide rousse quadra divorcée et portée sur le Gin Tanqueray. Charley qui l’aime d’un amour vain mais sincère. A Single Man raconte, sur une période courte de quelques jours, le cheminement d’un homme, sans extravagance mais à la richesse intérieure singulière, vers la mort ou au contraire son retour à la vie. Comment parvenir à vivre après Jim ? Cela passera par la rencontre avec un fascinant prostitué latino, ou par l’affection grandissante d’un jeune étudiant qui a compris le vide qu’il y a à combler chez George.

Tom Ford, grand créateur de mode (il fit la renaissance de Gucci avant de travailler chez Yves Saint Laurent), utilise parfaitement sa rigueur esthétique et son affection pour le classicisme des fifties pour décrire l’évolution de l’humeur de Georges. Les plans – impressionnant travail sur la couleur – ressemblent parfois irrésistiblement à des tableaux de Hopper, mélancoliques dans la description froide de l’homme seul face à une architecture ou un décor impeccable, ou bien évoquent par un hommage presque religieux certains films de Hitchcock.
Colin Firth rend tout simplement magnifique le personnage de George, entre classe suprême (on pense à Marcello Mastroianni dans Huit et demi) et fragilité infinie. Et Julianne Moore est splendide en amie/amante (on comprend qu’elle a su brièvement convertir brièvement George aux plaisirs de l’hétérosexualité) compréhensive et déçue, qui trouve son réconfort dans l’alcool.

Le 13e Printemps lesbien de Toulouse

Le 13e Printemps lesbien de Toulouse commence en fêtant les 40 ans du Mouvement de libération des femmes (1970-2010), avec deux œuvres incontournables pour qui veut connaître l’histoire du féminisme de la seconde vague et celle de la création du Mouvement lesbien en France.

Il s’agit de l’indépassé documentaire de Carole Roussopoulos  Debout ! Une histoire du mouvement de libération des femmes (1970-1980) et de l’ouvrage de référence Mouvements de presse, des années 1970 à nos jours, luttes féministes et lesbiennes, de Martine Laroche et Michèle Larrouy. Nous en profiterons pour rendre hommage à la vidéaste pionnière Carole Roussopoulos – disparue en octobre 2009 –, avec notre invitée Nicole Fernandez-Ferrer, déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et la vidéaste Barbara Wolman dont nous pourrons voir les images tournées le 22 janvier 2010, lors de l’hommage à Carole au théâtre Sylvia Monfort à Paris.
Ce Printemps-là joue entre deux réalités : celle des dominants et celle des lesbiennes, surtout celle des lesbiennes… La réalité de la lesbophobie est illustrée, entre autres, par les films Training Rules et Tomboy, mais combattue avec brio par It’s Elementary et It’s STILL Elementary, tournés à 10 ans d’intervalle et qui déchaînèrent aux États-Unis les mêmes passions que Le Baiser de la Lune en France en 2010. Les dominants sont… lents.
Mais place à la vie et aux réalisations lesbiennes, car c’est la vocation du Printemps lesbien de les donner à voir. Place aux lesbiennes en fête dans les photos de Marine Monteils, place à leurs premiers émois dans Olivia de Jacqueline Audry, le premier film lesbien français, place aux lesbiennes in love avec les dessins de Valérie Bouillon, place à leur fantaisie, à leurs peines aussi, dans une sélection des meilleurs lezcourts métrages du moment. Place aux imaginaires avec les vidéos lezexpérimentales des VidéObstinées, place aux mots magiques de la conteuse genevoise Catherine Gaillard.

Cinéma, expos, rencontres, spectacle, débats, fêtes, le 13e Printemps lesbien de Toulouse  prend ses aises en douze soirées, de mars à mai, et s’articule en neuf “chapitres” :
• 1970-2010 : 40 ans de Mouvement de libération des femmes ça se fête !
En partenariat avec le centre audiovisuel Simone de Beauvoir, l’association Carole Roussopoulos, l’association V.idéaux, les archives lesbiennes de Paris, l’APIAF et le collectif Droits des femmes Midi-Pyrénées.
• Parler de l’homosexualité à l’école élémentaire, c’est POSSIBLE !
En partenariat avec les associations Cineffable, Liberté aux joueuses, V.ideaux, Zerose et Fifalia.
• Intimitée – non mixte
exposition dessins
• Dans le sport, les gouines dehors !
Lesbophobie et discrimination de genre dans le milieu sportif de compétition
En partenariat avec les associations Cineffable et Liberté aux joueuses
• Petites lesbiennes deviendront grandes !
En partenariat avec les associations Cineffable et Fuoricampo (Bologne, Italie)
• Lesbiennes en fête – non mixte
exposition photos
• Les imaginaires lesbiens – non mixte
Cinéma expérimental avec Les VidéObstinées
• La première fois
avec Olivia de Jacqueline Audry, le premier film lesbien français
• S’il te plaît, raconte-nous des lesbiennes – non mixte
La conteuse genevoise Catherine Gaillard raconte Les Amazones

+ de la convivialité avec des fêtes et des apéros dînatoires.

Toutes les infos ici

El cielo dividido

LUNDI 22 MARS
RENCONTRES CINÉMAS D’AMÉRIQUE LATINE DE TOULOUSE
[19-28 MARS 2010]
Pour sa 22e édition, le festival mettra en lumière l’émergence du cinéma LGBT (Lesbien, Gay, Bi, Trans) latino-américain.

TEMPS-FORT : Lundi 22 mars, avec la complicité du festival du film LGBT de Toulouse, «Des Images aux Mots».
Rencontre avec le réalisateur mexicain Julián Hernández (18h à la FNAC Wilson) et
Projection de son long-métrage El cielo dividido (20h au cinéma ABC).
Bande annonce:

Nuit d’ivresse printanière

MERCREDI 03 MARS
L’ ABC propose le Festival Zoom arrière – du 2 au 13 mars 2010.
Dans ce cadre, le Festival  a programmé le film de Lou Ye, le mercredi 03 mars à 21h00.


Un des rares films à aborder directement la question de l’homosexualité en Chine, ce film fut remarqué au dernier Festival de Cannes.
En présence du réalisateur, Lou Ye, artiste censuré dans son pays.
Bande annonce:

L’ARBRE ET LA FORÊT

VENDREDI 26 FEVRIER
Après la rétrospective accordée à Ducastel & Martineau l’année dernière, retrouvez les 2 réalisateurs à l’ABC pour présenter leur nouveau film le vendredi 26 février à 20h30:

L’ARBRE ET LA FORÊT.
Frédérick fait pousser des arbres et, depuis près de soixante ans, cultive un secret…