Un film de Mikael Buch
Avec : Nicolas Maury, Carmen Maura, Jean François Stevenin, Amira Casar, Clément Sibony.
En partenariat avec le Festival DIAM, le cinéma ABC propose en avant-première, le mercredi 14 décembre à 20h30 le film LET MY PEOPLE GO.
En présence du réalisateur Mikael Buch.
Venez nombreux !
« Tout le monde sait que Ruben est juif, homosexuel, facteur, mi-finlandais, mi-français, fils indigne, frère désobligeant, amant décevant, assassin douteux, voleur malgré lui… Pourtant Ruben lui, est incapable de savoir qui il est. Au grand tournant de sa vie, alors que s’ouvrent devant lui les flots de la mer Rouge, Ruben hésite : doit-il suivre son peuple ou son cœur ? »
Cette comédie gay a remporté les suffrages lors du dernier Festival du Film LGBT de Paris, avec Carmen Maura et sur un scénario co-écrit par Christophe Honoré.
A l’occasion du T-DOR, journée mondiale en mémoire des victimes de la transphobie, la commission Trans de l’association Arc-en-ciel Toulouse vous invite à la Luna Loca, le dimanche 20 novembre à partir de 18 heures 30 pour la projection de :
« L’Ordre des mots » de Cynthia et Melissa Arra (France, 2007), documentaire, 1h 15
L’ordre des mots donne la parole à des individus Trans’ et Intersexe dont la quête d’identité de genre se trouve entravée par des normes établies. Ces personnes résistent par leur recherche de savoirs nouveaux, par leurs sexualités, leur manière de vivre son corps, mais aussi par leurs identités alternatives.
Loin du traitement habituel des questions trans’, ce documentaire aborde frontalement le sujet en interrogeant nos normes sociétales trop souvent incontestées et, surtout, en analysant la nature de l’oppression et de la répression dont fait l’objet cette communauté.
L’ordre des mots (2007), excellent documentaire, avait été remarqué lors du premier festival « Des Images Aux Mots » en 2008.
La projection sera suivie d’un échange avec le public.
Mercredi 16 novembre à 21h à Utopia Toulouse, séance présentée par un membre de Des Images aux Mots
Des Images aux Mots vous invite à découvrir ou à redécouvrir le film « Contracorriente » qui a gagné le Prix du Jury au festival Des Images aux Mots 2011.
Contracorriente de Javier Fuentes-Leon (Pérou/Colombie, 2009, 1h42)
Miguel est un jeune pêcheur, très apprécié et bien intégré à Capo Blanco, un petit village sur la côte Nord du Pérou avec de fortes traditions catholiques. Marié à la belle Mariela qui attend leur premier enfant, Miguel vit secrètement une histoire d’amour avec Santiago, un peintre, mis à l’écart par les villageois en raison de son homosexualité déclarée.
Premier long métrage de Fuentes-Leon, Contracorriente est un film servi par un formidable jeu d’acteurs et par un scénario solide. Un film qui essaie aussi de concilier une belle histoire d’amour à des traditions religieuses ancestrales.
Meilleur film (Sundance Film Festival 2010)
Nous vous rappelons que la prochaine édition de Des Images aux Mots aura lieu du 6 au 12 février 2012.
Des Images aux Mots vous invite à découvrir le film qui a reçu la Queer Palm cette année à Cannes.
Au cinéma Utopia de Toulouse
Afrique du Sud 2011 1h39mn VOSTF – avec Deon Lotz, Charlie Keegan, Michelle Scott, Albert Martiz…
François, la quarantaine, semble mener une vie bien rangée à Bloemfontein, en Afrique du Sud. Père de deux filles et mari dévoué, il maintient son homosexualité dans une stricte clandestinité.
Lorsqu’il rencontre Christian, un éphèbe de 23 ans, le fils d’un vieil ami perdu de vue, François se voit consumé par une passion dévorante et une convoitise malvenue.
« Beauty » est un film violent qui donne de l’homosexualité une image difficile à supporter mais qui mérite qu’on s’y intéresse. Pendant toute la durée de la projection le spectateur accompagne un Sud-Africain blanc d’une cinquantaine d’années dans sa morne vie familiale et professionnelle et le voit se débattre avec des pulsions qu’il dissimule à son entourage et n’assouvit que très partiellement lors de partouzes organisées dans le plus grand secret avec d’autres blancs du même âge. C’est la redécouverte du fils d’amis devenu étudiant et modèle qui va le pousser à désirer plus mais quoi? Quand on est pris dans le jeu social étouffant d’une minorité conventionnelle et raciste et qu’on n’a pas le courage d’affronter le regard des autres, il ne reste que la haine ou la soumission désespérée. La caméra d’Oliver Hermanus oscille entre objectivité froide et subjectivité inquiétante et ne cherche à plaire à personne: on peut en sortir dégoûté ou révolté. Le film peut conforter les homophobes comme il peut persuader aussi de laisser tomber les masques et de s’accepter, tout en dressant un constat glaçant de plus de la déliquescence et des méfaits d’un modèle de société intolérante encore très vivace.
Ce 18 juin 2011, dernière marche avant les présidentielles et les législatives, c’est un appel à l’égalité que nous lançons depuis Toulouse !Nous souhaitons par notre marche dire « STOP aux discrimina-tions » ! Que nous nous considérions comme lesbiennes, gays, bis,trans, intersexes, hétérosexuels,… cette qualification que nous po-sons concerne notre intimité, et celle de nos partenaires. Ce n’est pas une question qui devrait intéresser la société. Toutefois, parce que le traitement qui est fait à des citoyen(NE)s, des personnes, est discriminatoire, parce que les droits et libertés reconnus à certain(E)s nesont pas identiques aux autres, cette question devient une revendication politique, celle de l’EGALITE. Il n’est pas tolérable d’accepter que des discriminations d’Etat. L’appel que nous lançons ici depuis Toulouse est celui de la Tolérance envers son prochain.Du 3 au 19 juin, Arc-en-Ciel Toulouse et les associations adhérentes ou amies, vont organiser dans le cadre du Festival des Fiertés un ensemble d’événements culturels, sportifs, artistiques pour rappeler à tou(TE)s que derrière les mots, il s’agit de personnes et d’Amour. Retrouvez-nous sur l’ensemble de ces événements. Le point d’orgue de ce Festival sera la Marche des Fiertés, le 18 juin. Nous vous y espérons nombreux.Ce petit livret vous retrace la diversité de nos revendications, à travers des témoignages et des réflexions. Il vous présente également le programme des événements. Avec mes salutations bénévoles.
En partenariat avec l’association Contact et les Rencontres du cinéma italien
Comment réagissent les parents lorsqu’ils découvrent l’homosexualité de leurs enfants ? Choc, rejet, incompréhension, déception, sentiment de trahison ou de culpabilité. À travers de très nombreux témoignages, ce documentaire italien raconte le long chemin vers l’acceptation et vers la création d’une relation nouvelle .
Produit par l’association italienne Agedo (une association de parents de gays et de lesbiennes), ce documentaire est constitué du récit à plusieurs voix du coming out tel qu’il est perçu du côté des parents.
Prix du Meilleur documentaire au 25e Festival gay et lesbien de Belgique
(Documentaire) L’ABC à 21h Comment réagissent les parents lorsqu’ils découvrentl’homosexualité de leurs enfants ? Choc, rejet, incom-préhension, déception, sentiment de trahison ou deculpabilité. À travers de très nombreux témoignages,ce documentaire italien raconte le long chemin versl’acceptation et vers la création d’une relation nouvelle. Produit par l’association italienne Agedo (une association de parentsde gays et de lesbiennes), ce documentaire est constitué du récit à plu-sieurs voix du coming out tel qu’il est perçu du côté des parents
Concert, rencontres, cinéma, expo, conférence illustrée, débats, slam, fêtes, le 14e Printemps lesbien de Toulouse met cette année le flash sur l’EXPRESSION LESBIENNE en différentes déclinaisons. Soirée inaugurale le 26 mars prochain aux Folles Saisons. Au programme :
• Lamusique avec le groupe italien The Squirras (Les ÉcureuilLES) qui ouvre le Printemps avec les tubes, standards et autres hits de nos merveilleuses folles chantantes.
• L’analyse critique de l’idée que nos corps seraient le seul produit de la nature, avec Priscille Touraille, socio-anthropologue qui travaille sur la théorie de l’évolution. • L’arme du rire, avec The ToppTwins (au cinéma), irrésistible duo comique néozélandais, qui fait plus, depuis 25 ans, pour la visibilité/légitimité lesbienne qu’un mouvement tout entier !
• La création artistique, avec Mag et ses portraits, réflexions sur les carcans identitaires et culturels de notre société. • L’écriture, avec FrançoiseLeclère, autre pourfendeuse de carcans culturels, qui présente son dernier opus, Journal d’une grosse qui réfléchit. • Le cinéma expérimental, média privilégié de l’imaginaire lesbien, dont, comme l’année dernière, nos amies Les VidéObstinées nous concoctent une sélection de films. • Larecherche historique, pour mettre au jour notre passé, avec le documentaire d’Andrea Weiss et GretaSchiller, Paris était une femme. Cette séance sur notre histoire sera enrichie par une émission de Catherine Muller-Feuga, pour France 3 Sud en 1996, sur La sexualité lesbienne, réalisée en étroite collaboration avec Bagdam Cafée. • Lecinéma grand publicde qualité, avec Tomboy, 2e long métrage de Céline Sciamma, Teddy du jury à la Berlinale 2011, que Bagdam présente en avant-première à Toulouse. • L’édition, chère au cœur de toutes celles qui se battent pour leurs idées, illustrée par une toute nouvelle maison, iXe, créée par Oristelle Bonis, qui présente le livre d’Hélène Rouch, Les corps, ces objets encombrants. Contribution à la critique féministe des sciences.
• Le cinéma de courts métrages, investi massivement par les cinéastes lesbiennes du monde entier : 12 films, dont un d’une Toulousaine, que nous présentons avec le concours de nos amies de Cineffable, festival du film lesbien et féministe de Paris, et de Some Prefer Cake, festival international du film lesbien de Bologne. • Laconférence illustrée, docte causerie, que l’artiste Nathalie Krée dépoussière avec brio dans sa lecture passionnée des œuvres d’art féministe, récemment exposées à Paris, dans elles@centrepompidou, entièrement consacrée aux artistes femmes. • Le slam, mode d’expression qui se passe de codes, et qui trouve en Silex une conteuse d’histoires dont plusieurs « disent la spécificité d’être femme, migrante, noire et gouine masculine dans différents territoires ».
Les mots clés de ce 14e Printemps lesbien de Toulouse : féminisme, légitimité, analyse critique de la réalité, créations, histoire. La culture lesbienne se porte bien !
Demandez le programme sur http://www.bagdam.org/printemps011.html
Cinéma UTOPIA Toulouse Le dimanche 20 mars 2010 à 17h45
En partenariat avec Les Rencontres du Cinéma d’Amérique Latine, le Festival des Images aux mots a le plaisir de vous présenter le documentaire :
• 108 CUCHILLO DE PALO de Renate COSTA
Documentaire – 2010 – 1h35
Sélection officielle au Festival de Berlin
Prix du meilleur documentaire dans les Festivals Internationaux suivants :
Festival Internacional de Cine de Guadalajara (Mexique) 2010
Festival de Cine de Málaga (Espagne) 2010
Festival Internacional de Cine de Lima (Pérou) 2010
Krakov Film Festival (Pologne) 2010
Alcances Cádiz, Muestra Cinematográfica del Atlántico 2010 (Espagne)
La réalisatrice du documentaire, Renate Costa mène une recherche sur la disparition de son oncle, persécuté en tant qu’homosexuel pendant la dictature militaire d’Alfredo Stroessner.
Un documentaire saisissant et émouvant sur un chapitre méconnu de l’histoire du Paraguay, la première œuvre cinématographique réalisée sur cette période.
Deux générations se confrontent : d’une part ceux qui ont vécu la période de la dictature et qui tendent à l’oublier et d’autre part ceux qui veulent savoir et connaître une vérité volontairement enfouie.
Il vous salue comme s’il vous connaissait depuis toujours. La verve est modeste et avenante. Le contact fraternel. Tomer Heymann fait partie de ces gens qui vous mettent à l’aise dès la première rencontre. Séducteur et simple. Assoiffé d’échanges, le réalisateur israélien n’hésite pas à sécher une projection en Allemagne pour découvrir son public toulousain. Honorer aussi la diffusion, en avant-première nationale, de son film documentaire I shot my love… Toulouse. La date n’est pas fixée mais il y reviendra en touriste avec son fiancé. « Andreas aime beaucoup les villes de cette taille, avec autant d’énergie culturelle ! » Andreas, bel apollon rencontré au Berghain Panorama Bar, à l’issue de sa présentation officielle de Paper Dolls à la Berlinale en 2006. Andreas, danseur blond, yeux bleus, au naturel chavirant bien éloigné des stéréotypes gays et à la franchise attendrissante. Plan cul d’un soir qui meut en une relation d’amour et d’amitié. C’est cette nouvelle muse que Tomer, dont le grand-père échappa au Nazis, commence à filmer dans une chambre d’hôtel, lui infligeant un interrogatoire maladroit sur la compatibilité de ses origines avec leur relation. « C’était stupide ! Je me sens honteux. Je regrette ces questions insistantes au sujet du nazisme », se blâme le quadragénaire. Insistantes. Comme l’est sa caméra, insistante, intrusive.
Melting-pot des sentiments Né en 1970 dans le petit village de Kfar Yedidia, cet obsédé de l’image enchaîne les séries et les documentaires très inspirés de sa vie personnelle et de son entourage. Riche d’une quinzaine de réalisations, sa boîte de production montée avec l’un de ses frères l’envoie remporter des awards dans les festivals de films du monde entier. Taïwan, Lisbonne, Moscou… A lui seul, I shot my love est présenté dans pas moins de douze pays. Monsieur Heymann voyage, passe d’hôtel en hôtel, un mini portable sous le bras. Sans vouloir se montrer impoli, il suspendra votre conversation pour vérifier ses mails, booker un vol. Et, toujours aussi décontracté, reprendra son récit. Il vous confiera sa passion pour le ballon rond, réceptacle de son énergie débordante (« Ne m’emmerde pas quand je joue au foot ! »), vous lâchera l’adresse du café Orna & Ella, à Tel-Aviv, où il travailla quelques années comme serveur, où vous trouverez « les meilleurs pancakes à l’orange d’Israël. » Les yeux brillants, il évoquera ses virées en vespa dans les ruelles étroites et secrètes de la capitale avec Andreas « qu’il pensait à ses côtés pour deux semaines et qui restera finalement quatre ans. » Et puis il y a la route embellie par un coucher de soleil inoubliable, les soirs de shabbat, pour rejoindre avec son amoureux le « motherland ». Noa Heymann, son embonpoint et sa cuisine. La mère, si ouverte d’esprit et si israélienne. La confidente que l’œdipe tarde à éloigner et pièce maîtresse de la relation triangulaire, toile de fond de la réalisation cinématographique du fils prodige. Tomer témoigne. Ecoute et apprend. Chaque rencontre est une nouvelle découverte dont il ne se lasse. « Accompagner mes films les rend plus vivant pour moi. Je m’enrichis d’échanges au sujet de nos vies, nos expériences, nos émotions. Le jour où je m’ennuierai, j’arrêterai tout ça… » Spontané, il rejette l’intellectualisme, reconnaît ses erreurs, les maladresses de ses productions. Il filme quand il a envie de filmer, ne se pose pas de question. « Je n’ai pas essayé de faire quelque chose de trop défini. Si vous cherchez à comprendre le pourquoi du comment, c’est que vous ne suivez pas avec votre cœur. » Lui shoote par instinct. S’implique et compose. Quitte à gêner. Il manque de pudeur lorsque ses protagonistes le supplient d’éteindre sa caméra. Andreas, transparent, est épris d’une vérité qu’un prêtre pédophile et une famille trop chrétienne masquèrent durant sa jeunesse. Le jeune Allemand apprend au caméraman à ne plus jouer. Andreas refuse d’être acteur, il préfère son rôle de partenaire. I shot my love traite évidemment de religion. Tomer, persuadé que « les juifs devraient arrêter de se positionner en victimes », n’hésite pas à évoquer « une folie qui détruit toute la vie. J’éprouve de la haine pour ce qui est commis au nom de la religion. Dans la rue, je veux rencontrer des musulmans, des juifs, des bouddhistes… Je prône le mélange interculturel. » I shot my love. Comme « J’ai filmé mon amour » ou « J’ai tiré sur mon amour », au risque de le perdre. Tomer et Andreas se sont séparés, puis remis ensemble. Entre deux tasses de thé vert, l’Israélien fait le fort, se protège : « Je ne sais pas ce que l’avenir prédit à notre couple. Personne ne peut dire. Que sera sera ! » I shot my love, histoire d’amour personnelle et universelle, émouvante, reste avant tout un apprentissage. Fait de certitudes et de remises en question. Universellement simple. Une expérience, un partage dans lequel le choc des cultures exacerbe la passion.
« Je ne me sens pas à l’aise devant un appareil ! » La réflexion est courante ; de la part d’une actrice un peu plus surprenante. Pour certains artistes, s’adonner à une séance photos dans le salon lounge d’un grand hôtel, le petit déjeuner à peine englouti, réveille un peu de coquetterie. V.S. Brodie est plus du genre rockeuse assagie que pimbêche faussement timide. Et même si la position requise n’est pas sa plus confortable (croiser les jambes à la garçonne n’est pas photogénique !), l’héroïne de The Owls se plie au jeu. Tripotant son paquet de Camel jaune, la Older Wiser Lesbian américaine scrute les visages d’illustres aviateurs imprimés sur les murs. D’un accent doux et rassurant, elle nous interroge sur Saint-Exupéry, Latécoère ou Ader… Les rues toulousaines résonnent sous les sifflets de manifestants. V.S. Brodie renoue avec le militantisme estimant, par principe, que « c’est une bonne chose que les gens se mobilisent ». Installée dans la capitale depuis dix ans, l’ex étudiante en histoire de l’art reconvertie en patronne d’une société d’événementiel reste impressionnée par la séparation très frenchy entre syndicats et lobbies privés. Le manque de politique dans les cortèges de la gay pride parisienne l’ennuie. Donc elle l’évite. Cinéma très américain Arrivée en France pour une fille, elle concrétise un rêve de gosse : Paris, la culture, la bonne bouffe, l’amour, les Françaises, Catherine Deneuve… La sonnerie de son mobile l’interrompt dans ses souvenirs : « Shut up ! » Passionnée d’architecture, la baroudeuse affectionne les grandes villes. Detroit, dans le Michigan, où elle voit le jour en 1964. A Chicago, l’épicurienne étudie l’art puis la cuisine. Chicago surtout où elle rencontre, grâce à Act-up, Guinevere Turner et Rose Troche. Les deux amantes sont à l’origine d’un court-métrage qui, au bout d’un an, deviendra un long dans lequel l’improvisée actrice se travestit en Ely. Cette première expérience avec le drame indépendant lui paraît dure. « Ma transformation de hippy en butch a été très éprouvante. » Go Fish sortira finalement en 1994 recevant dans la foulée un Teddy award au Festival international de Berlin. Le cinéma indépendant, V.S. Brodie y croit. A tel point qu’elle présage même se coller un jour à sa propre réalisation. Elle assure que le public américain, encouragé par le phénomène téléréalité, est très demandeur de ce ciné-là. Pas sûr pourtant que les Français s’y retrouvent ! A l’issue de la projection de The Owls, samedi 12 février à Toulouse, le scepticisme était de mise. Endosser les responsabilités de scénariste, productrice et actrice en même temps peut s’avérer périlleux. V.S. Brodie reconnaît elle-même les limites du projet : « Ce format était assez difficile, passer du narratif au témoignage me paraissait hors-contexte. » Contrainte à des budgets restreints, l’équipe de femmes boucle le tournage en quinze jours. Résultat : un sentiment d’inachevé, peu de clarté qui enfonce le spectateur dans un embrouillamini languissant. Un défaut d’énergie, trop de sagesse peut-être de ces old wiser lesbians. V.S. Brodie n’aime pas les happy end. « Je préfère les rôles de loser, un peu glauques ! », s’esclaffe-t-elle, sans prétention aucune. Souhaitons-lui néanmoins bonne chance dans son projet de film indépendant et participatif. Si elle ne réussit à séduire les cinéphiles français, nul doute que la fine gastronome spécialisée aujourd’hui dans le service traiteur s’épanouisse dans sa reconversion. Et se fonde toujours plus dans la ville.
du 24 janvier au 25 février 2025
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