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Hustler White

De Bruce LaBruce, Rick Castro, 1996, Can. / All, 79 min, VOSTF.

Un écrivain arrogant, Yurgen Anger (lointain écho du cinéaste underground Kenneth Anger), enquête sur les milieux de la prostitution à Los Angeles. Hollywood et porno. Volupté et douleur. À son habitude, LaBruce bricole un petit objet trash, inventif et vivifiant qui convoque aussi bien John Waters, Fassbinder, Jean-Luc Godard et Robert Aldrich. Qu’est-il arrivé à Baby Bruce ? Rien, si ce n’est qu’il filme avec joie un mémorable safari aussi incorrect que sexy.

Ce film est projeté dans le cadre de la rétrospective Bruce la Bruce à la Cinémathèque.

Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie

Jeudi 9 février 2017 à 19h00 à la Cinémathèque

L.A. Zombie

De Bruce LaBruce,  2011, USA / All, 63 min, VOSTF.

François Sagat est une star internationale du film pornographique gay et Bruce LaBruce aura donc eu raison de lui confier le rôle de l’ange du bizarre surgi des eaux dans la baie de Los Angeles. Démarche hasardeuse, crocs saillants et peau bleutée. On se croirait presque chez George Romero. Sauf qu’ici le mort-vivant ranime les morts de la cité des anges avec son sexe ! Aucun mot ne sera prononcé durant toute la durée des pérégrinations du zombie. De tunnels souterrains en backrooms crasseuses, un film gore fou, gay et mélancolique.

Ce film est projeté dans le cadre de la rétrospective Bruce la Bruce à la Cinémathèque.

Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie

Jeudi 9 février à 21h00 à la Cinémathèque

 

De l’autre Côté

De Réjane Varrod, France, 2015, 52 min

Elles ont été en couple et ont fondé une famille avec un homme pendant vingt voire trente ans, puis leur vie a basculé lorsqu’elles sont tombées amoureuses d’une femme. Elles témoignent.
C’est pendant les débats sur le mariage pour tous en France que la réalisatrice Réjane Varrod a eu l’idée de ce documentaire : « J’ai vu autour de moi des femmes et des hommes qui vivaient quelque chose dont ils ne pouvaient pas parler. (…) Quand une femme remet toute sa vie en question pour partir avec une autre femme, c’est la figure de la mère et de l’épouse qui est ébranlée dans l’imaginaire collectif. C’est pour cela qu’il est aussi difficile d’aborder le sujet. » Comment ces femmes ont-elles géré ce bouleversement ? Dans quelle mesure ont-elles pu se détacher du poids de la société hétéronormée et patriarcale ? Quelles ont été les réactions de leur entourage ? Une poignée d’entre elles se racontent face caméra, des récits parfois douloureux mais toujours animés d’une forte volonté de s’assumer, entrecoupés de documents qui les montrent dans leur vie d’avant, avec enfants et maris. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas absents du film : même si Réjane Varrod confie qu’elle a parfois eu du mal à les convaincre, quelques ex-époux ont aussi accepté de parler.
Réjane Varrod est auteure et réalisatrice depuis une vingtaine d’années. Elle a beaucoup travaillé sur la thématique du deuil : sur la fausse-couche tardive, sur la dépression, sur le suicide. Elle a poursuivi sa réflexion sur l’âme humaine et ses fêlures en réalisant des films sur les adolescent.e.s en souffrance, sur les autistes. Ces dernières années, elle a donné la parole aux victimes d’abus sexuels pendant l’enfance et a ensuite souhaité raconter son histoire en donnant la parole à des femmes qui sont tombées amoureuses de femmes.

Vendredi 10 février à 18h00 à l’ American Cosmograph

DE L’AUTRE CÔTÉ, Extrait from Les Films du Tambour de Soie on Vimeo.

Los Tontos y los Estúpidos

De Roberto Castón, Espagne, 2014, 92 min, VOST

Sous la direction de leur metteur en scène, des comédiens préparent puis répètent des scènes pour un film. Peu à peu les personnages prennent corps et deviennent les véritables sujets du film que nous, spectateurs, regardons. Leurs vies se dessinent, dont ils cherchent à s’évader avec plus ou moins de bonheur, des vies bouleversées par le bel André, qui ne laissera personne indifférent.
Une construction en abîme pour une superbe réflexion sur l’amour, la vérité, le bonheur et bien sûr le cinéma, par le réalisateur d’Ander (primé à Saint Jean de Luz, 2009) en écho à des grands classiques, dont « Théorème » de Pasolini. Le film a été nominé à San Sebastian (2014) et au Gaudi Awards (2015).

Vendredi 10 février à 20h30 à l’American Cosmograph en présence du réalisateur

Boys’ Night

Séance spéciale courts-métrages gays : La Boys’ Night revient !!

Love Snaps de Daniel Ribeiro et Rafael Lessa, Brésil, 2016, 14 min, VOST

Rafael ne pense pas que le fait de partager des vidéos mettant en scène son petit ami sur Snapchat soit un problème, jusqu’à ce qu’il dépasse la limite de l’intimité.


1992 de Anthony Doncque, France, 2016, 25 min

1992. Martin a dix-sept ans et filme son quotidien avec sa caméra Hi8. Il filme tout et n’importe quoi, sa chambre, le monde qui l’entoure. Jamais son père. Il n’y pense pas. Un jour il rencontre Dominique. Il a vingt-trois ans et il est pion dans son lycée.


Mr Sugar Daddy de Dawid Ullgren , Suède, 2016, 13 min, VOST

Un homme d’un certain âge, Hans, cherche un nouveau départ. Il tombe amoureux du jeune Andrej. Commence alors un jeu dont il ne sortira pas vainqueur.


Alex y Eric de Leo Adef , Espagne, 2015, 11 min, VOST

Pendant deux semaines Alex et Eric se retrouvent pour baiser, mais c’est tout le reste qu’ils font à la place. Musique, conversations, films et mille autres choses, mais pas de sexe….

Lost and Found de Nizan Lotem , Israel, 2015, 8 min, VOST

Un jeune adolescent nommé Yuval rejoint dans un parc public un étranger qui doit lui rendre son téléphone portable perdu.


Herculanum de Arthur Cahn , France, 2016, 21 min

Trois « rendez-vous », deux hommes, un volcan qui gronde.


Apollon de Loic Dimitch , France, 2016, 8 min

Apollon c’est l’adolescent d’aujourd’hui. Complexé par les pressions normatives masculines il court vers la virilité, fantasmant un corps toujours plus épais, une banane toujours plus grosse.


La Tapette de Ricky Mastro, France, 2016, 9 min

Baptiste est gay mais ne cesse de rêver d’une serveuse d’un bar de son quartier. Son désir pour la jeune femme l’emporte dans un voyage qu’il n’aurait jamais imaginé.

Vendredi 10 février à 22h30 à l’American Cosmograph.

Los heroes del mal

De Zoe Berriatúa, 2015, Espagne, 98 min

Lors de la rentrée scolaire, dans un lycée de banlieue, trois adolescents se rapprochent d’une manière opportuniste et ambiguë . Ils choisissent la vengeance face aux mises à l’écart dont ils font l’objet.
Aritz, Estéban et Sara s’aventurent sur un chemin tortueux mêlant violences, conduites addictives et sexe.
La raison et le désir influent sur les trois protagonistes jusqu’à générer une confusion majeure et un point de non retour entre eux.

Une comédie dramatique qui aborde le sujet épineux de l’adolescence en manque de repères et son rapport à la bi/homosexualité.
Les acteurs de ce film ont été remarqués par la critique pour l’interprétation des rôles d’adolescents et notamment au Festival de Málaga (festival de film Espagnol), l’acteur Emilio Palacios a reçu une mention spéciale.

Samedi 11 février à 14h au cinéma ABC

Les vies de Thérèse

De Sébastien Lifshitz, documentaire, France, 2016, 52 min

En apprenant qu’elle est atteinte d’une maladie incurable, Thérèse Clerc, décide de se confier au réalisateur Sébastien Lifshitz, rencontré quelques années plus tôt lors du tournage des «Invisibles». Cette grande figure du militantisme, qui a notamment lutté pour le droit à l’avortement, l’égalité hommes-femmes ou encore les droits des homosexuels, jette un dernier regard sur ce que fut sa vie.

C’est un très beau film, plein de pudeur, qui a été voulu par Thérèse comme une sorte de manifeste. Il a remporté le Prix Queer Palm du Festival de Cannes 2016 et a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs.

Samedi 11 février à 16h au cinéma ABC


Documentaire LES VIES DE THERESE de Sébastien… par courtsetcreationscanal

You’ll never be alone (Nunca vas a estar solo)

D’Alex Anwandter – Chili – 2016 – 81 min VOST

Santiago du Chili. Pablo, un jeune lycéen se découvre une passion pour le cabaret. Mais un jour il est victime d’une violente agression homophobe. Tandis qu’il gît dans le coma, son père part à la recherche des coupables de l’agression, mais surtout à la découverte de son fils.
Logiquement récompensé par le Teddy Jury Award, le réalisateur chilien Alex Anwandter signe là un film poignant et juste – nous noterons tout particulièrement la très belle scène de la rencontre du père et de la médecin, à l’hôpital. Une peinture sensible de l’homophobie sous ses formes latentes et agissantes, mais aussi de l’amour (ici paternel) qui peut en triompher.

Teddy Jury Award 2016
Film en avant première

Samedi 11 février à 18h00 au cinéma ABC
Séance en partenariat avec l’association Contact (à confirmer)

Barash

De Michal Vinik, Israel, 2015, 85 min

Naama Barash est une jeune femme de 17 ans qui aime boire, se droguer et traîner avec ses potes. Tout ce qui peut lui faire oublier que ses parents se disputent tout le temps et que sa soeur, rebelle dans l’âme enrôlée dans l’armée, a disparu. Elle tombe éperdument amoureuse de la nouvelle du lycée, Dana, un premier amour qui va donner un autre sens à sa vie.
« Barash » dresse le portrait d’une adolescente perdue en Israël. Le premier long métrage de la réalisatrice est pour autant plein d’énergie positive, et il est emmené par une bouleversante Sivan Noam Shimon (Barash) et une hypnotisante Hadas Jade Sakori (Dana).
Un film résolument moderne avec une superbe bande-son.

Prix du Jury au festival Chéries-Chéris 2016
Prix du Meilleur Film au festival international du film Queer de Genève 2016

Samedi 11 février à 20h00 au cinéma ABC

Women Who Kill

D’Ingrid Jungermann, Etats-Unis, 2016, 93 min

Morgan et Jean, dont le couple est chaotique, travaillent néanmoins ensemble pour une émission traitant de crimes réels. Quand Morgan s’engage dans une relation avec la mystérieuse Simone, la déformation professionnelle va jouer à plein et les engager dans une enquête folle de suspicion, de paranoïa et d effroi.
Belle comédie grinçante sur les travers de relations amoureuses “modernes”, dans le milieu LGBTQ de Brooklyn, qui tire sa force principale de son humour et sa vérité dans la peinture de ces situations si familières. Et à noter pour son originalité : une distribution entièrement féminine !

Festival Tribeca 2016

Samedi 11 février à 22h00 au cinéma ABC