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Soirée d’ouverture du 10e Festival Des Images aux Mots

Lundi 6 Février à partir de 18h

18h00 : Cocktail d’inauguration Mairie de Toulouse, Salle des Illustres (place du Capitole).

Invitation indispensable à imprimer






 

 

Diam2017 – Invitation Mairie


Suivi à 20h30 du film d’ouverture « Jonathan«  au cinéma l’ABC.


Puis à 22h15 du vernissage de l’exposition « 10 ans ! L’expo ! » au cinéma ABC

Exposition au cinéma ABC du 6 au 12 février 2016

Jonathan

Piotr J. Lewandowski, Allemagne, 2016, 99 min, VOST

Le jeune Jonathan mène une vie difficile dans la ferme familiale, entre une tante acariâtre et son père mourant. Arrive Anka, l’assistante de vie, qui va apporter sa lumière, mais arrive aussi Ron, dont la présence va se révéler fort déstabilisatrice.

Un très beau film sur les questions essentielles de la vie et de la mort, des choix que l’on fait, de la culpabilité et de la responsabilité. Et sur le pardon. Le tout bénéficiant d’une magnifique photo qui joue à merveille des contrastes et qui de l’ombre fait jaillir la clarté.
Sélectionné à la Berlinale 2016


Précédé de

Xavier de Ricky Mastro, Brésil, Italie, 2016, 13 min, VOST

Nicolas remarque que son fils Xavier, âgé de onze ans, passe son temps non seulement à jouer de la batterie, mais aussi à regarder certains garçons.

Lundi 06 février à 20h30 au cinéma ABC

10 ans ! L’expo !

Depuis 10 ans une équipe de bénévoles fait vivre le festival Des Images Aux Mots pour vous faire découvrir des films de tous les pays

Inlassablement à la recherche de nouveautés pour vous interpeller, vous étonner, vous faire rêver, vous émouvoir

Xénophiles, anglophiles, francophiles, germanophiles, homophiles mais avant tout Cinéphiles !

Autant de belles images, de chouettes rencontres, de jolis moments partagés que nous vous proposons de revivre

Nos souvenirs sont les vôtres et ils ont permis de tisser de réels liens de partenariat sur Toulouse et la Région ainsi qu’avec un public fidèle de plus en plus nombreux

Surprendre encore et encore de longues années est notre souhait

Vernissage le Lundi 06 février à 22h45 à l’ABC.

A La Carte

De Nacho G. Velilla, Espagne, 2009, 111 min, VOST

Maxi croit que sa vie est parfaite : c’est un cuisinier prestigieux et reconnu, propriétaire d’un restaurant à la mode dans le quartier de Chueca à Madrid. Il vit son homosexualité sans complexe jusqu’au jour où son existence est bouleversée par l’arrivée de ses enfants, fruit d’un mariage d’apparence et par celle de son voisin, un séduisant ex-footballeur argentin.
L’amour, la famille, la jalousie, la paternité… vont dynamiter sa vie.
Un film résolument ibérique, qui témoigne de ce vent de liberté et de douce folie qui souffle chez nos voisins !

Mardi 07 février à 18h30 à l’Instituto Cervantes
Projection gratuite dans la limite des places disponibles

Chemsex avec Romain Amaro

De William Fairman et Max Gogarty, Royaume Uni , 2015, 83 min

Ce documentaire plonge le spectateur dans le milieu « Cruising Gay Londonien » de nos jours.
Une dizaine de volontaires témoignent  et se livrent à visage découvert sur leurs expériences actuelles. Les images sont crues, nous mènent à suivre les « performances » de ces participants.
Des orgies masculines sont organisées, relayées par les applications de rencontres éphémères.
Lors de ces réunions les participants s’injectent des substances illicites…. et se laissent aller à cette frénésie sexuelle via les effets de la cocaïne, du GHB …
Ils se retrouvent désinhibés face à ce nouveau comportement à risque de contamination.
Mais c’est sans oublier l’intervention d’un professionnel de santé/ de la prévention. Il tente d’accompagner et de sensibiliser ces usagers face à ces risques prégnants.

Ames sensibles s’abstenir !

Mardi 07 février à 21h00 au cinéma American Cosmograph
Séance présentée par Romain Amaro (sociologue) et Sandrine Fournier (Sidaction)

Suivi d’un débat, avec les associations AIDES, Act Up, Arc En Ciel Toulouse, ENIPSE

Romain AMARO

Doctorant en sociologie à l’université Paris XI, son travail porte sur la problématisation de la construction du slam et du chemsex comme problème de santé publique. Il a mené depuis 2013 une enquête socio-anthropologique par  immersion sur deux sites de rencontre gays et a pu récolter ainsi des récits de vie avec des usagers de drogues gays . Son travail consiste à ré-historiciser la genèse du slam et du chemsex comme problème de santé publique en s’appuyant sur un corpus de presse des années 80 à nos jours. Il compte également réaliser une immersion auprès des actions de prévention et de santé publique  dans quelques structures de soin accueillant les usagers de drogue gay pour comprendre « l’expérience incarnée d’un problème public » et les stratégies de Réduction des Risques mises en place dans le champ associatif et psychiatrique.

Köpek

De Esen Işık, Turquie, Suisse, 2015, 94 min, VOST

Une journée, trois destins dans la mégalopole d’Istanbul: Cemo, âgé de dix ans, vend des mouchoirs en papier pour subvenir aux besoinx de sa famille. Il est secrètement amoureux de Lara qui vit dans les beaux quartiers. Hayat, une épouse tyrannisée, subit jour après jour un époux méfiant. Un jour, Murat, son ancien fiancé, la recontacte et elle accepte de le rencontrer. Ebru, une très belle prostituée transsexuelle, aime Hakan qui n’ose pas s’afficher avec elle. Tous les trois tentent de réaliser leur rêve du grand amour, ne serait-ce que pour un instant.

Dans son premier long métrage, Esen Isik raconte avec authenticité et poésie une histoire touchante et sensible sur l’amour, la violence et la société turque du début du XXIe siècle.

Mercredi 08 février à 18h00 à l’American Cosmograph.

Conférence de Didier Roth-Bettoni

Celles et ceux qui ont osé :  ces artistes qui ont réinventé les images de l’homosexualité

Magnus Hirschfeld en Allemagne dans les années 1910, Alla Nazimova à Hollywood vers 1920, Jean Cocteau en France en 1930, Dirk Bogarde en Grande-Bretagne autour de 1960, Pedro Almodovar dans l’Espagne des années 80, Eytan Fox en Israël ou Lucia Puenzo en Argentine aujourd’hui… tous et toutes ont eu l’audace folle et le courage magnifique d’inventer et de prendre en charge des images de l’homosexualité à contre-courant (ou en décalage) avec les représentations dominantes de leur époque ou de leur pays… Portrait de quelques-uns de ces intrépides…

Mercredi 8 février à 18h30, à l’auditorium de l’Espace Diversité Laïcité
Entrée gratuite

Awol

De Deb Shoval, Etats-Unis, 2016, 81 min, VOST

Un premier amour. Intense et passionné. Quand la jeune femme de 19 ans, Joey, rencontre la belle femme un peu plus âgée, sexy, pleine de vie et très attirante Reyna, c’est le coup de foudre. Joey est prête à tous les sacrifices pour être avec elle.
Cette belle histoire d’amour se passe en Pennsylvanie où la situation économique est difficile. Joey va donc décider de s’enrôler dans l’armée, qui lui paiera ses études. Un engagement de trois ans. Ensuite, elles pourront être ensemble….

Ce film a remporté le prix de la meilleure première réalisation au festival international de  TampaBay. D’une belle sensualité et hot caliente…A ne pas manquer!

Précédé de Tango de Marie Docher, France. 2016, 4 min, VOST
Chanson trippante de Kovaks ‘ My Love’. Décor blanc épuré. Deux femmes dansent un tango sensuel parfaitement maîtrisé. Frissons…

Mercredi 08 février à 20h30 au cinéma ABC

Watermelon Woman

De Chéryl Dunye, Etats-Unis, 1996, 90 min, VOST

Ce film a été le premier long métrage américain de fiction réalisé par une lesbienne afro-américaine. Le film raconte la relation amoureuse entre une femme blanche (Guenevere Turner) et une femme noire (Cheryl Dunye), qui elle-même fait un film sur la relation amoureuse entre une femme noire (« The Watermelon Woman ») et une femme blanche (inspirée de la réalisatrice lesbienne des années 30 Dorothy Azner). Cette comédie satirique, emblématique du New Queer Cinema, a marqué une génération où le militantisme féministe et lesbien se questionnait sur son multiculturalisme. Il s’est retrouvé au centre des « culture wars », qui opposèrent les conservateurs et les progressistes aux Etats-Unis dans les années 90 : Pat Buchanan, candidat présidentiel et représentant de la « moral majority », s’est en effet insurgé que The Watermelon Woman ait reçu des subventions publiques.

Teddy Award du Meilleur Film en 1996

En collaboration avec Cineffable pour les sous-titres.

Jeudi 09 février à 18h00 au cinéma ABC
Séance en partenariat avec Le 7e genre (Paris) « le ciné-club qui défie les normes »

Rétrospective Bruce La Bruce à la Cinémathèque

Du 8 février 2017 au 11 février 2017 
Voir les projections

Bruce de décoffrage

À ne pas manquer. À découvrir, mais pas pour tous les yeux. Comme souvent quand on a affaire à un artiste qui change les règles en bousculant les codes ; comme toujours quand il s’agit d’un artisan de la contre-culture et que son œuvre éclabousse le politiquement correct, Bruce LaBruce est un cinéaste qui peut déranger. Un cinéaste underground d’origine canadienne. Un cinéaste LGBT hard. La marge est ce qui fait tenir les pages ensemble, dit-on pour la recentrer. Celle de Bruce LaBruce les froisse, si elle ne les déchire pas. Au programme : homosexualité, gore, fétichisme, éphèbes, romance, zombies, sexe explicite, politique, mise en abîme du cinéma et humour. En une dizaine de longs métrages, sans compter les courts, les vidéos, les expos photos et les installations, Bruce LaBruce, depuis ses débuts fin des années 1980, a inscrit – doublement – son nom au fronton du mouvement Queer et des incontournables du cinéma underground aux côtés des Jack Smith, Kenneth Anger et autres Richard Kern ou Gregg Araki. Élève de Robin Wood, critique de cinéma fondamental dans sa lecture politique et sexuelle des films (Responsibilities of a Gay Film Critic), passé par l’école « Do it yourself » du fanzinat, Bruce LaBruce a développé un cinéma frondeur, provocant et subversif, dans lequel une charge homo-érotique (jusqu’à la pornographie) répond à une violence sociale brutale. Homosexualité radicale affirmée contre norme hétéro. Skinhead se masturbant sur Mein Kampf, fist-fucking avec un moignon, zombie ressuscitant les morts avec son sexe…, Bruce LaBruce érige l’homosexualité en arme de destruction massive contre toutes les formes de bien-pensances, faisant du vit le pied-de-biche qui fracture les tabous des morales étriquées. Après avoir imposé ses canons au New Queer Cinema avec les incontournables No Skin Off My Ass (quand un coiffeur punk désire un skin) et Hustler White (virée dans le milieu de la prostitution gay de Los Angeles), il peut se réapproprier une figure du porno gay en la mixant aux codes du cinéma d’horreur (L.A. Zombie), débouchant sur une métaphore anticapitaliste tissée dans la poésie visuelle trash de l’image numérique. Mais il peut aussi donner dans la comédie romantique taillée dans le patron du cinéma indé pour raconter l’histoire d’un jeune homme qui se découvre une attirance pour les hommes âgés et tombe amoureux d’un homme de 82 ans (Gerontophilia). Le tout sans jamais se départir d’un humour grinçant. Ce qui ne l’empêche pas de laisser sourdre une forme de mélancolie quand il aborde le monde du cinéma, que ce soit dans son autobiographie filmée (Super 8 1/2) ou à travers un film sur un tournage qui est aussi un film de zombie (Otto). Figure emblématique d’un cinéma LGBT radical, Bruce LaBruce est définitivement un cinéaste totalement iconoclaste, qui s’amuse d’une esthétique gay en même temps qu’il la crée et la réinvente. Il y a de la force visuelle dans son cinéma. Et il y a de la révolte. Il y a du Jean Genet. Mais un Genet qui ne se prendrait pas au sérieux, un Genet passé par le romantisme façon John Waters. À ne pas manquer donc.

Rétrospective proposée en partenariat avec Des Images Aux Mots, festival de films LGBT de Toulouse

Franck Lubet, responsable de la programmation